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France
12/12/2007 - 14:49

Service minimum à l'école: «Attention à ne pas remettre en cause le droit de grève !»

Libération

Pour Gilles Moindrot, secrétaire général du SNUipp, le projet de verser aux communes les salaires des profs en grève est «quasiment un détournement de fonds». Entretien.



Le secrétaire général du Syndicat national unitaire des instituteurs, professeurs des écoles et PEGC (SNUipp), principal syndicat d'enseignants du primaire, accueille froidement la volonté de Xavier Darcos, ministre de l’Education, de mettre en place un «service minimum d’accueil» au primaire. S’il se dit ouvert au dialogue, il estime que ce dispositif est une «usine à gaz» et n'exclut pas...une grève.

Comment recevez-vous l’annonce de Xavier Darcos sur un «service minimum d’accueil» dans les écoles primaires les jours de grève ?

Il nous avait déjà annoncé qu’il souhaitait engager une discussion en janvier sur cette question. Nous lui avons toujours répondu clairement que s’il s’agissait de remettre en cause, d’une façon ou d’une autre, le droit de grève des enseignants et des directeurs, nous nous y opposerions fermement. Le droit de grève est un droit constitutionnel. Son usage a permis de contribuer à ce que l’école dispose de suffisamment de moyens.

Mais le dispositif n’empêchera pas les enseignants de faire grève à proprement parler…

Nous attendons de connaître le dispositif dans son ensemble. Si le dispositif oblige par exemple un directeur d’école gréviste à rester dans la journée pour s’assurer que l’accueil soit bien fait, là ce serait une remise en cause du droit de grève.

Après, si le ministre souhaite mettre en place une façon de prévenir les conflits, pourquoi pas ? On préfère qu’il y ait un dialogue, de véritables discussions, plutôt que de recourir à la grève. Dans le premier degré, on prévient les parents plusieurs jours à l’avance quand il y a grève. Et on leur explique les raisons. Souvent, nous avons leur compréhension voire leur soutien, car les grèves se font généralement pour éviter une fermeture de classe, pour obtenir plus de moyens. Les parents comprennent bien que le but n’est pas de les gêner eux ou les élèves, mais bien d’alerter le ministère sur les questions qui sont posées à l’école.

Que pensez-vous du dispositif de financement, où les communes recevront, pour assurer l'accueil, «tout ou partie» des sommes retenues sur les salaires des grévistes ?

Cette nouvelle idée, sortie du chapeau du ministre, est un peu une usine à gaz. C'est quasiment un détournement de fonds. Cela revient à consacrer une partie de la masse salariale dont dispose l’Education nationale pour aider des collectivités locales à mettre en place un service d’accueil. C’est quand même assez curieux d’utiliser cette partie de la masse salariale pour des garderies organisées par la municipalité. Il vaudrait mieux les utiliser pour mieux scolariser les élèves en maternelle par exemple, ou aider les élèves en difficulté. Cette opération ne nous paraît pas tellement viable car il faut que les municipalités acceptent. Et on ne peut pas improviser comme ça une garderie deux ou trois fois par an.

Les grèves peuvent poser problèmes pour certains parents qui travaillent à cause de la garde des enfants...

Si les municipalités veulent organiser une garderie, ça relève de leurs prérogatives. Mais il faut que ce soit pour répondre à un besoin des parents et non pour atténuer les effets d’un mouvement de grève.

L’instauration de ce «service minimum d’accueil» pourra-t-elle justement entraîner des grèves dans le primaire ?

Si jamais, au détour des mesures proposées, il y avait réellement une remise en cause du droit de grève des enseignants, je pense qu’il y aurait une réaction et un conflit. Nous chercherions, avec l’ensemble des organisations syndicales du premier degré, à réagir. Dans ce cas, aucune modalité d’action n’est à écarter.

Nicolas Maury



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