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Le Directeur of National Intelligence Mike McConnell a annoncé le 29 octobre que les USA; «The U.S. government spent $43.5 billion (€30.1 billion) on intelligence in 2007, according to a rare disclosure of a figure long kept under tight wrap." dépenseraient officiellement $43,5 milliards usd pour le renseignement pour l’année 2007. Cette démarche est notamment présentée dans un article du 30 octobre de l’International Herald Tribune (IHT).


la CIA et son budget
la CIA et son budget
«The U.S. government spent $43.5 billion (€30.1 billion) on intelligence in 2007, according to a rare disclosure of a figure long kept under tight wrap.

»Director of National Intelligence Mike McConnell released the newly declassified figure Tuesday. In a statement, the DNI said there would be no additional disclosures of classified budget information beyond the overall spending figure because “such disclosures could harm national security.”

»How the money is divided among the 16 intelligence agencies and exactly what it is spent on is classified. It includes salaries for about 100,000 people, multi-billion dollar secret satellite programs, aircraft, weapons, electronic sensors, intelligence analysts, spies, computers and software.

»Much of the intelligence budget – about 70 percent – goes to contractors for the procurement of technology and services including analysis, according to a May 2007 chart from the DNI's office.

»The 2007 intelligence budget is almost double what was spent in 1997 and 1998, when the CIA voluntarily disclosed the intelligence budget at $26.6 billion (€18.4 billion) and $26.7 billion (€18.5 billion), respectively. That revelation came in response to a Freedom of Information Act request from Steven Aftergood, director of the Project on Government Secrecy at the Federation of American Scientists.»

Cette publicité faite au budget du renseignement est présentée effectivement comme une nouveauté («a rare disclosure of a figure long kept under tight wrap»). Cela n’en garantit pas pour autant l’exactitude. L’article de l’IHT lui-même, pourtant journal extrêmement conformiste, met implicitement en évidence cet aspect lorsqu’il termine son article par ces remarques:

«A top intelligence official inadvertently disclosed the overall intelligence spending figure two years ago at a conference that was open to the public. She said it was $44 billion (€30.5 billion). National security analysts outside the government usually estimate the annual budget at about 10 percent of the total U.S. defense budget, which in 2007 was about $430 billion (€298.4 billion) plus nearly $200 billion (€138.8 billion) in war spending.»

La conclusion qu’on peut en déduire à ce point est qu’effectivement un budget de $43,5 milliards est en recul par rapport au budget 2005 (et 2006), ce qui est sans aucun doute une affirmation bien contestable. D’autre part, si la référence de 10% des dépenses de sécurité nationale (du budget DoD) allant au renseignement doit être retenue, on admettra que la somme de $65 milliards est plus proche de la réalité que celle de $43,5 milliards puisque le budget DoD avec les coûts des guerres en cours se situe autour de $650 milliards.

La nouvelle politique US d’ouvrir les comptes budgétaires généraux des services de renseignement sous la pression de diverses initiatives appuyées sur le National Freedom Act est extrêmement risquée. Loin d’écarter la contestation, elle la nourrit au contraire. Elle ouvre la polémique en lui donnant une base officielle. Les chiffres officiels seront évidemment contestés comme le sont, en général avec toutes les raisons du monde, toutes les données prétendument “objectives” du gouvernement. Cette contestation est d’autant plus efficace si elle s’appuie sur une donnée officielle; elle est structurée, justifiée par cette intervention officielle, qu’on situe dans ce cas comme la ligne minimale, évidemment faussaire, de l’estimation qu’on peut faire des dépenses de renseignement; cette ligne minimale devient dans l’investigation de la réalité une base “objective” de la contestation, nécessairement une donnée fixant la dissimulation officielle, sur laquelle on peut appuyer des estimations officieuses.

Notre estimation est qu’il faut apprécier deux variables:

• Le pourcentage de 10% du budget de sécurité nationale pour le renseignement (16 agences officielles, en fait au moins 18 avec une agence non officielle du DoD ayant remplacé l’OSP mise en place par Rumsfeld et une agence officieuse du Home Security Department) est une sous-évaluation en référence au type d’activités dans le cadre de la “guerre contre la terreur” augmentée désormais de la “guerre pour la survie” (recherche des ressources vitales) et d’activités militaires ou para-militaires pures, ou d’activités industrielles liées à la sécurité nationale, comportant une part de renseignement. C’est plutôt entre 10% et 15% des budgets de sécurité nationale qu’il faudrait situer les activités de renseignement et proches.

• La somme référencée au budget de sécurité nationale devrait être au minimum de $65 milliards (avec comme base le budget du DoD) et pourrait atteindre en réalité jusqu’à $100 milliards. Le rapport entre la grandeur de cette somme et l’efficacité du renseignement en fonction des résultats obtenus est absolument pathétique.

Le renseignement US a suivi la courbe des dépenses de sécurité nationale où le rapport d’efficacité s’est inversé en raison du désordre de la coordination, de la paralysie de la bureaucratie, du cloisonnement, du gaspillage et de la part grandissante de l’intervention d’un secteur privé qui est étranger à toute notion de responsabilité de sécurité nationale. Désormais, dans le renseignement comme dans la sécurité nationale, tout supplément d’argent est pour l’essentiel un facteur supplément d’inefficacité.

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