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Sénégal d'Aujourd'hui
28/11/2008 - 16:48

Emigration: Les passeurs ont empoché 127 milliards

Dakar- Le trafic illicite de migrants, partant du continent vers l’Eldorado européen, a rapporté près de 300 millions de dollars, soit environ 127 milliards francs Cfa de chiffres d’affaires aux passeurs. Le représentant résidant de l’Office des Nations unies de lutte contre la drogue et le crime (Onudc) en fait la révélation.



Le représentant résidant de l’Office des Nations unies de lutte contre la drogue et le crime (Onudc), Antonio Mazzitelli, a voulu attirer l’attention des députés sur l’extrême gravité et l’ampleur du fléau du trafic illicite des migrants. Citant une étude de l’Onudc, Mazzitelli laisse entendre que ce phénomène de l’émigration clandestine à bord de pirogues de fortune pour rallier les côtes espagnoles a atteint son point culminant en 2006, quand trente migrants ont débarqué aux Iles Canaries. Citant toujours cette étude réalisée en 2007 par son organisme, il note que près de sept mille migrants seraient restés au fond de l’océan, sans parler de ceux qui ont péri dans le désert ou les forêts en tentant de rejoindre l’Eldorado européen qui s’est mué en une ‘forteresse infranchissable’.

Mais ce que l’on ne savait pas encore, c’est combien ce trafic illicite de migrants a rapporté aux organisateurs de ces voyages clandestins que l’on appelle curieusement les ‘passeurs’. D’après Antonio Mazzitelli, en 2007, ‘ce voyage vers l’enfer’ (de l’Afrique vers l’Europe), selon son expression, a rapporté un chiffre d’affaires de 300 millions de dollars américains, soit environ 127 milliards de francs Cfa, aux passeurs. Parlant de ces acteurs, le représentant résidant de l’Onudc estime que ‘ce sont des gens sans scrupule’, préoccupés de se remplir les poches en faisant miroiter à leurs victimes un mieux-être en Europe. ‘Ces gens sans scrupule, qui embarquent les migrants clandestinement, ont plus intérêt que le bateau n’arrive pas à bon port. Parce que les gens paient à l’avance. Que le bateau arrive ou pas, ce n’est pas leur souci’, déplore-t-il. C'est la raison pour laquelle, il a plaidé devant les députés du Réseau des parlementaires pour la population et le développement pour que les familles qui s'endettent pour payer les voyages de leurs proches ainsi que les candidats à l'émigration clandestine soient protégés par un cadre juridique légal. Lequel n'existe pas encore au Sénégal.

A propos d’affaires, le représentant résidant de l’Onudc a laissé entendre que lorsque la crise de l’émigration clandestine a éclaté en 2006, le Sénégal était dans un vide juridique. C’est la raison pour laquelle le représentant résidant de l’Onudc a profité de l’atelier de sensibilisation des parlementaires sénégalais sur les conventions internationales de lutte contre le trafic illicite de migrants et la traite des femmes et des enfants pour faire adopter le projet de loi ‘criminalisant’ l’activité des passeurs et en accordant une immunité aux candidats à l’émigration illégale, notamment les femmes et les enfants qui passent comme étant des victimes. ‘Les femmes sont réduites à l’esclavage et sont considérées comme des biens à échanger. La même chose arrive aux enfants qui sont mis dans des conditions d’une extrême vulnérabilité dont ils ne sortiront jamais. C’est pourquoi, il faut les sécuriser, les protéger et leur garantir un avenir meilleur’, suggère-t-il. Pour autant, Antonio Mazzitellli est d’avis que tout le monde a droit à un avenir meilleur et a le droit d’aller le chercher partout, à condition de partir sur des critères où l’intégrité de la personne est conservée.

Tout en saluant l’engagement du Sénégal à lutter contre le fléau de l’émigration clandestine et le trafic illicite de migrants, le représentant résidant de l’Onudc promet le soutien de son organisme pour le renforcement des capacités des forces de l’ordre et des magistrats chargés d’appliquer les lois. Ainsi, il invite les députés à adopter le projet de loi sur la lutte contre le trafic illicite pour rattraper le retard de notre pays sur le Burkina Faso. ‘Tout a commencé ici. Je ne vois pas pourquoi le Sénégal ne serait pas le pays-phare dans cette lutte’, s’interroge-t-il.

Pour sa première sortie, le tout nouveau président de l’Assemblée nationale, Mamadou Seck, s’est lui aussi demandé pourquoi cette question s’impose à lui depuis qu’il a été nommé à la tête de l’hémicycle de la Place Soweto. Mais elle est restée sans réponse. ‘J’ai rejoint mon bureau de président de l’Assemblée lundi. Et la première délégation que j’ai reçue, était composée de députés européens, venus parler de ce problème. Et ma première sortie est consacrée à cette question’, constate-t-il. Mamadou Seck assure le représentant résidant de l’Onudc que le Sénégal continuera à rester dans le peloton de tête des pays engagés dans ce combat planétaire. Il appelle aussi de ses vœux la mise en place d’un cadre législatif et réglementaire adéquat tendant à installer une conscience citoyenne et des attitudes respectueuses des droits de l’homme. ‘En plus de l’aspect répressif, il urge d’envisager les relations Nord/Sud sous l’angle de la solidarité agissante, pour que la variable démographique soit désormais perçue comme facteur de développement et non vécue comme un paramètre de divisions et d’incompréhensions entre nos différents Etats’, plaide le président de l’assemblée nationale du Sénégal.


Source: Rewmi

Awa Diakhate










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