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Afrique et Moyen-Orient
16/03/2020 - 21:54

la Turquie rouvre les frontières avec l'Europe

Le gouvernement turc, qui abrite plus de 3 millions de migrants passés par la Syrie, veut une révision des conditions de gestion politique, humanitaire et financière. L’Union européenne (UE) passe à nouveau l’examen de la solidarité. Rattrapés par la guerre en Syrie, les ministres de l’intérieur chargés des migrations, puis ceux des affaires étrangères, ont tenté, sans grand succès, de parer au plus pressé.



 la Turquie rouvre les frontières avec l'Europe
Le gouvernement turc, qui abrite plus de 3 millions de migrants passés par la Syrie, veut une révision des conditions de gestion politique, humanitaire et financière. L’Union européenne (UE) passe à nouveau l’examen de la solidarité. Rattrapés par la guerre en Syrie, les ministres de l’intérieur chargés des migrations, puis ceux des affaires étrangères, ont tenté, sans grand succès, de parer au plus pressé.
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell et le commissaire européen à la gestion des crises Janez Lenarcic effectuent une visite de deux jours à Ankara pour des discussions « à haut niveau » sur la situation en Syrie. Pour nombre d’observateurs, la Turquie cherche à faire pression sur l’Europe pour obtenir davantage de soutien en Syrie où près d’un million de déplacés sont massés à sa frontière et où Ankara combat le régime de Bachar al-Assad.
La Turquie menace de laisser passer des millions de migrants vers l’Europe si elle n’obtient pas une aide de l’Union européenne pour gérer le flux de réfugiés syriens. « L’usage par la Turquie des migrants comme moyen de pression et de chantage sur l’Europe est absolument inacceptable », a déclaré à l’Assemblée nationale le ministre des affaires étrangères français Jean-Yves.
De son côté, le chancelier autrichien Sebastian Kurz a dénoncé mardi une « attaque contre l’Union européenne et la Grèce », estimant que « des êtres humains sont utilisés pour faire pression » sur le Vieux continent, tandis que la chancelière allemande Angela Merkel a jugé lundi « inacceptable » que la Turquie fasse pression sur l’UE « sur le dos des réfugiés ».
La décision prise par la Turquie d’ouvrir ses frontières intervient au moment où Ankara, qui a déclenché une offensive majeure contre le régime syrien après avoir essuyé de lourdes pertes, cherche à obtenir un appui occidental. Mardi, la Turquie a annoncé avoir abattu un avion du régime, le troisième depuis dimanche, dans le cadre de son opération baptisée « Bouclier du Printemps » qui se déroule dans la province d’Idleb.
L’offensive que mène depuis décembre le régime dans ce dernier bastion rebelle et djihadiste en Syrie a provoqué une catastrophe humanitaire, avec près d’un million de personnes déplacées. Depuis l’annonce de l’ouverture de ses frontières, la Turquie multiplie les provocations face à une Europe qui craint une nouvelle crise migratoire. Des tensions qui sont la conséquence du conflit Syrien et d’années de frustrations.
L’Union européenne a dépêché ce mardi en urgence ses plus hauts responsables en Turquie et en Grèce. Parmi eux, la présidente de l’Union européenne, Ursula von der Leyen, s’est dit ce mardi «aux côtés» de la Grèce et a promis à Athènes «toute l’aide nécessaire» pour faire face à l’afflux de milliers de migrants venant de la Turquie voisine. La présidente de la Commission a déclaré que la «priorité» est d’assurer le maintien de «l’ordre» à «la frontière grecque, qui est aussi une frontière européenne», sans évoquer la question humanitaire.
La situation à la frontière gréco-turque s’est fortement tendue ces derniers jours, avec des heurts entre policiers grecs tirant des grenades lacrymogènes et utilisant des canons à eau, et des migrants répondant par des jets de pierres. Plusieurs milliers de migrants ont passé une nouvelle nuit près du poste-frontière de Pazarkule (Kastanies, côté grec) ou au bord du fleuve Evros qui sépare les deux pays.
Côté grec, des garde-frontières cagoulés et armés de fusils patrouillaient le long du fleuve pour intercepter les migrants, pendant que d’autres surveillaient la zone à la jumelle du haut d’un mirador. De petits groupes de migrants marchaient le long des eaux glacées de l’Evros à la recherche d’une faille dans le dispositif, et quelques barques au moteur pétaradant faisaient la navette entre les deux rives. Mais après plusieurs jours d’attente, certains migrants, qui pensaient pouvoir traverser la frontière facilement, semblaient sur le point d’abandonner.
Lundi, M. Erdogan a affirmé que « des millions » de migrants allaient bientôt submerger l’Europe, affirmant que chacun devra « prendre sa part du fardeau ». Pour le moment, loin des chiffres évoqués par le président turc, « 24 203 tentatives d’entrées illégales ont été évitées, 183 personnes ont été arrêtées » entre samedi et lundi soir, selon le gouvernement grec. Face à cette situation qu’elle qualifie d’ « invasion », la Grèce a fait savoir mardi qu’elle attendait un « ferme soutien » de l’Union européenne.
Le président turc a annoncé ce samedi que la Turquie « ne peut faire face » à une nouvelle vague de réfugiés syriens et qu'elle maintiendra ses frontières avec l'Europe ouvertes pour permettre aux migrants de passer. A la frontière entre la Turquie et la Grèce où plusieurs milliers de personnes voulant se rendre en Europe ont afflué, la situation est très tendue.
A la frontière entre la Turquie et la Grèce où plusieurs milliers de personnes voulant se rendre en Europe ont afflué, la situation est très tendue, avec des échauffourées entre policiers grecs tirant des grenades lacrymogènes et migrants lançant des pierres. Des milliers de migrants, notamment des Afghans, des Irakiens et des Syriens, ont passé la nuit à la frontière, se regroupant autour de braseros de fortune à proximité du poste-frontière de Pazarkule (Kastanies, côté grec).

 

Henri Vario-Nouioua










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