« Rien pour nous, 200 % pour toi », lisait-on sur un camion dans le cortège qui a ressemblé 25 000 manifestants à Rennes, en Bretagne. « L’Élysée se gave, l’hosto en bave », ont scandé les infirmières qui ont ouvert le défilé de Bordeaux en Gironde, fort lui aussi de 25 000 personnes. Que Nicolas Sarkozy se le tienne pour dit. À l’épreuve des faits, la confiance, même largement accordée dans les urnes, rencontre ses limites. Malgré les promesses sur la priorité accordée au pouvoir d’achat, le solde du « travailler plus pour gagner plus » est négatif. Il n’y a que le ministre de la Fonction publique, Éric Woerth, pour calculer, non sans provocation, que le pouvoir d’achat des fonctionnaires à progresser de 3,5 % en six ans. Les syndicats, eux, chiffre le recul à 7 points. Les agents des trois fonctions publiques ont été très nombreux à le dénoncer hier, à se mobiliser pour réclamer l’ouverture immédiate de négociations salariales et défendre l’emploi public.
Toute dopée qu’elle soit à l’idéologie, la Dream Team Sarkozy doit ouvrir les yeux. L’équipe de rêve du président croyait sans doute, dans un processus euphorique d’auto-intoxication qu’il lui suffisait d’aller vite, de bousculer les salariés comme un jeu de quilles, de plaquer au sol les privilégiés pour leur faire goûter « l’équité » avec le gazon. Il ne lui aura fallu que six mois pour créer un mouvement social d’ampleur, générer un conflit pesant depuis sept jours sur la vie de la nation et voir reprendre souffle les piliers du modèle social qu’elle voulait battre à plate couture. « Salaire, emplois, services publics », pouvait-on lire hier en tête des manifestations qui, dans des dizaines de villes et à Paris, ont rassemblé des dizaines de milliers de salariés du public, mais aussi du privé en plusieurs endroits, des dizaines de milliers d’étudiants.
Toute dopée qu’elle soit à l’idéologie, la Dream Team Sarkozy doit ouvrir les yeux. L’équipe de rêve du président croyait sans doute, dans un processus euphorique d’auto-intoxication qu’il lui suffisait d’aller vite, de bousculer les salariés comme un jeu de quilles, de plaquer au sol les privilégiés pour leur faire goûter « l’équité » avec le gazon. Il ne lui aura fallu que six mois pour créer un mouvement social d’ampleur, générer un conflit pesant depuis sept jours sur la vie de la nation et voir reprendre souffle les piliers du modèle social qu’elle voulait battre à plate couture. « Salaire, emplois, services publics », pouvait-on lire hier en tête des manifestations qui, dans des dizaines de villes et à Paris, ont rassemblé des dizaines de milliers de salariés du public, mais aussi du privé en plusieurs endroits, des dizaines de milliers d’étudiants.
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