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Afrique et Moyen-Orient
02/06/2007 - 13:52

Guantanamo (Cuba): Un suicide relance le débat

Le suicide présumé d’un détenu saoudien mercredi à Guantanamo (Cuba) a relancé le débat sur les conditions de détention dans ce pénitencier de haute sécurité dont la fermeture est réclamée par plusieurs pays. « Le détenu a été retrouvé inanimé et ne respirant plus dans sa cellule par les gardiens.



Guantanamo
Guantanamo
Le détenu a été déclaré décédé par un médecin après toutes les constatations d’usage », selon le commandement régional sud de l’armée américaine. C’était « apparemment un suicide », a-t-il ajouté, précisant qu’une enquête était en cours.
Âgé de 34 ans, le détenu s’appelait Abdul Rahman Ma’ath Thafir al-Amri et était aussi connu sous le nom d’al-Amri, a précisé jeudi l’armée américaine dans un communiqué. Il était arrivé à Guantanamo en février 2002. « D’après ses propres dires, al-Amri s’est porté volontaire pour combattre au côté du commandant taliban Mullah Abdul al-Hanan et s’est battu sur le front au nord de Kaboul », a affirmé l’armée. À en croire des documents rendus publics par l’armée, Amri avait affirmé qu’il avait été formé par les forces américaines pendant les neuf ans et demi qu’il a passés au sein de l’armée saoudienne. Il avait précisé qu’il s’était rendu en Afghanistan six mois après avoir quitté l’armée parce qu’il jugeait qu’il était de son devoir de participer au jihad, la guerre sainte. Cet engagement répondait, avait-il dit, à l’appel à la guerre sainte lancé par le gouvernement afghan, alors dominé par les talibans.
Le corps du défunt a été transféré à la morgue de l’hôpital naval de Guantanamo où il sera autopsié en présence d’un observateur indépendant. Il devrait ensuite être rapatrié en Arabie saoudite.
Le Centre pour les droits constitutionnels (CCR), une association de défense des droits civiques aux États-Unis et qui soutient les détenus incarcérés sans inculpation, a rejeté la responsabilité de cette mort sur le gouvernement américain. « L’armée met de plus en plus de détenus à l’isolement et continue de refuser des évaluations psychologiques indépendantes » de ces prisonniers, dénonce Wells Dixon, un avocat travaillant au profit du CCR. « En refusant de superviser leurs conditions » de détention, « l’appareil judiciaire contribue au désespoir des détenus », ajoute-t-il, en accusant aussi le Congrès de ne pas défendre les droits fondamentaux des individus emprisonnés à Guantanamo.
Il s’agit du quatrième suicide, présumé ou avéré, enregistré à Guantanamo où plusieurs détenus ont observé dans le passé des grèves de la faim avant d’être nourris de force. L’an dernier, un responsable militaire avait qualifié un triple suicide « d’acte de guerre » et une diplomate du département d’État avait été jusqu’à juger qu’il s’agissait d’un « coup médiatique » pour attirer l’attention du monde entier, une remarque que son ministère avait jugée malencontreuse.
Ces commentaires avaient été jugés choquants par des médias et des organisations de défense des droits de l’homme qui avaient souligné le désespoir des prisonniers détenus depuis des années sans être inculpés, pour la plupart.
Au total, près de 800 prisonniers sont passés par le camp de Guantanamo depuis son ouverture dans les mois qui ont suivi les attentats du 11 septembre 2001. Quelque 380 y sont toujours détenus, certains depuis cinq ans sans inculpation ni jugement.

Source "l'Orient le Jour" en pièce jointe:

H.V/Source Web










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