Une administration parallèle mise en place

Le mouvement a officialisé la nomination de nouvelles autorités locales, créant ainsi une administration parallèle à celle de Kinshasa. Parmi les figures clés désignées figure Erasto Bahati Musanga, nommé gouverneur du Nord-Kivu. Connu pour son rôle dans la gestion financière de l’AFC/M23, Musanga avait été blessé lors d’une frappe de drone menée par l’armée congolaise en janvier 2024.
Il sera secondé par deux vice-gouverneurs, Shadrack Amani Bahati et Manzi Willy, tous deux impliqués dans la mobilisation politique et militaire du mouvement.
À Goma même, Julien Katembo Ndalieni a été nommé maire, assisté de Désiré Ngabo, ancien membre des Wazalendo, des groupes d’autodéfense locaux soutenant les Forces armées de la RDC (FARDC). La présence de Ngabo au sein de l’administration de l’AFC/M23 soulève des interrogations quant à la loyauté de certains groupes Wazalendo.
Il sera secondé par deux vice-gouverneurs, Shadrack Amani Bahati et Manzi Willy, tous deux impliqués dans la mobilisation politique et militaire du mouvement.
À Goma même, Julien Katembo Ndalieni a été nommé maire, assisté de Désiré Ngabo, ancien membre des Wazalendo, des groupes d’autodéfense locaux soutenant les Forces armées de la RDC (FARDC). La présence de Ngabo au sein de l’administration de l’AFC/M23 soulève des interrogations quant à la loyauté de certains groupes Wazalendo.
Des mesures annoncées pour relancer la région
Lors du rassemblement du 6 février, les dirigeants de l’AFC/M23 ont dévoilé plusieurs initiatives visant à stabiliser la région. Ils ont promis la réouverture des écoles, universités et services publics, ainsi qu’une baisse du taux de change. Cependant, aucune stratégie concrète n’a été présentée pour atteindre ces objectifs. Par ailleurs, une note du ministère de l’Éducation nationale de la RDC a rappelé que les établissements situés dans les zones sous contrôle du M23 resteraient fermés, ce qui laisse présager des tensions entre les deux administrations.
L’AFC/M23 a également lancé un appel à la jeunesse pour rejoindre ses rangs. Lors du meeting, plusieurs jeunes ont manifesté leur soutien en montant sur le podium. Cette mobilisation s’inscrit dans une stratégie plus large visant à renforcer l’influence du mouvement dans la région. Cependant, la fermeture des commerces à Goma, conformément aux directives imposées par les nouvelles autorités, témoigne des difficultés économiques et sociales auxquelles la population est confrontée.
L’AFC/M23 a également lancé un appel à la jeunesse pour rejoindre ses rangs. Lors du meeting, plusieurs jeunes ont manifesté leur soutien en montant sur le podium. Cette mobilisation s’inscrit dans une stratégie plus large visant à renforcer l’influence du mouvement dans la région. Cependant, la fermeture des commerces à Goma, conformément aux directives imposées par les nouvelles autorités, témoigne des difficultés économiques et sociales auxquelles la population est confrontée.
Corneille Nangaa, figure centrale du mouvement
Corneille Nangaa, coordonnateur de l’AFC/M23, reste une figure centrale dans cette crise. Ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), il a opéré une transformation radicale, passant de technocrate à chef politico-militaire. La justice militaire congolaise a émis un mandat d’arrêt international contre lui, ainsi que contre Jean-Jacques Mamba, ancien député et cadre de l’AFC/M23 résidant en Europe. Les deux hommes ont été condamnés à mort en août 2024 pour leur implication dans des activités insurrectionnelles.
Avec ces développements, le Nord-Kivu se retrouve dans une situation inédite, gouverné par deux administrations concurrentes. D’un côté, l’AFC/M23 tente d’imposer son autorité sur le terrain, tandis que de l’autre, le gouvernement central de Kinshasa maintient sa légitimité, bien que son influence soit limitée dans certaines zones.
Avec ces développements, le Nord-Kivu se retrouve dans une situation inédite, gouverné par deux administrations concurrentes. D’un côté, l’AFC/M23 tente d’imposer son autorité sur le terrain, tandis que de l’autre, le gouvernement central de Kinshasa maintient sa légitimité, bien que son influence soit limitée dans certaines zones.