En visite officielle dans la capitale fédérale américaine, le chef de la diplomatie libyenne, Abdelrahmane Chalgam, a eu un entretien avec la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice, lors duquel cette dernière devait demander à la Libye de libérer les prisonniers politiques et de poursuivre sa réforme démocratique, selon le département d'Etat.
Cette rencontre devrait préparer le terrain pour une visite à Tripoli de Mme Rice, laquelle a exprimé le mois dernier le voeu de se rendre en Libye pour marquer la normalisation entre les deux pays. Si cette visite se confirme, ce sera la première d'un secrétaire d'Etat américain en Libye depuis 1953.
Rompues en 1981, les relations diplomatiques entre Washington et Tripoli avaient été rétablies en 2004, après l'annonce par le numéro un libyen Mouammar Kadhafi que son pays renonçait à acquérir des armes de destruction massive.Elles ont été normalisées en 2006 avec le retrait de la Libye de la liste des Etats soutenant le terrorisme et l'échange d'ambassadeurs.
Dans la foulée, plusieurs pays européens comme la Grande-Bretagne, l'Allemagne, l'Italie et la France ont renoué des liens officiels avec Tripoli, en profitant généralement pour signer de juteux contrats commerciaux.
Les retrouvailles franco-libyennes ont été particulièrement spectaculaires avec une visite très controversée en décembre à Paris de M. Kadhafi, cinq mois après la libération de soignants bulgares détenus en Libye dans laquelle le président français Nicolas Sarkozy était intervenu.
En décembre, M. Sarkozy avait rejeté les critiques, expliquant qu'il fallait "parler à tout le monde" et encourager la marche de la Libye vers la "respectabilité", malgré son bilan désastreux en matière de droits de l'Homme.
Signe révélateur de cette nouvelle respectabilité, la Libye avait été élue en octobre, pour la première fois depuis l'arrivée au pouvoir du colonel Kadhafi en 1969, à l'un des sièges non permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, qu'elle occupera en 2008 et 2009.
Présentant une candidature de consensus au sein du groupe africain, elle avait été facilement élue par l'Assemblée générale, avec 178 voix sur 190 bulletins exprimés. Les Etats-Unis avaient auparavant indiqué qu'ils ne feraient pas campagne contre la candidature libyenne.
La Libye avait siégé une seule fois au Conseil auparavant, en 1976-77. Son ambassadeur, Giadalla Ettalhi, s'est félicité jeudi de cette élection. "Pour un pays qui a fait l'objet de sanctions du Conseil de sécurité pendant une décennie, c'est un résultat très significatif", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.
"Cela veut dire que nous sommes de retour à la normale, du moins du point de vue des autres", a-t-il ajouté.
Le hasard a voulu en outre que pour son premier mois au Conseil, la Libye en assume la présidence tournante. Celle-ci est attribuée à tour de rôle à chacun des quinze Etats membres, selon l'ordre alphabétique de leur nom en anglais. Ainsi la Jamahiriya Arabe Libyenne (Libyan Arab Jamahiriya en anglais) s'est inscrite automatiquement derrière l'Italie, qui détenait la présidence en décembre.
"C'est un défi mais nous allons faire de notre mieux", a dit M. Ettalhi à propos de cette responsabilité qui lui incombe d'emblée.
Il a ensuite présenté un programme de travail du Conseil pour le mois, axé sur les conflits africains et proche-orientaux, avec notamment des consultations sur le Tchad et la Centrafrique dès lundi, puis sur le Darfour mercredi.
La Libye, frontalière du Soudan et du Tchad, est considérée comme un acteur clé dans la résolution du conflit du Darfour.
Edicom.ch
Cette rencontre devrait préparer le terrain pour une visite à Tripoli de Mme Rice, laquelle a exprimé le mois dernier le voeu de se rendre en Libye pour marquer la normalisation entre les deux pays. Si cette visite se confirme, ce sera la première d'un secrétaire d'Etat américain en Libye depuis 1953.
Rompues en 1981, les relations diplomatiques entre Washington et Tripoli avaient été rétablies en 2004, après l'annonce par le numéro un libyen Mouammar Kadhafi que son pays renonçait à acquérir des armes de destruction massive.Elles ont été normalisées en 2006 avec le retrait de la Libye de la liste des Etats soutenant le terrorisme et l'échange d'ambassadeurs.
Dans la foulée, plusieurs pays européens comme la Grande-Bretagne, l'Allemagne, l'Italie et la France ont renoué des liens officiels avec Tripoli, en profitant généralement pour signer de juteux contrats commerciaux.
Les retrouvailles franco-libyennes ont été particulièrement spectaculaires avec une visite très controversée en décembre à Paris de M. Kadhafi, cinq mois après la libération de soignants bulgares détenus en Libye dans laquelle le président français Nicolas Sarkozy était intervenu.
En décembre, M. Sarkozy avait rejeté les critiques, expliquant qu'il fallait "parler à tout le monde" et encourager la marche de la Libye vers la "respectabilité", malgré son bilan désastreux en matière de droits de l'Homme.
Signe révélateur de cette nouvelle respectabilité, la Libye avait été élue en octobre, pour la première fois depuis l'arrivée au pouvoir du colonel Kadhafi en 1969, à l'un des sièges non permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, qu'elle occupera en 2008 et 2009.
Présentant une candidature de consensus au sein du groupe africain, elle avait été facilement élue par l'Assemblée générale, avec 178 voix sur 190 bulletins exprimés. Les Etats-Unis avaient auparavant indiqué qu'ils ne feraient pas campagne contre la candidature libyenne.
La Libye avait siégé une seule fois au Conseil auparavant, en 1976-77. Son ambassadeur, Giadalla Ettalhi, s'est félicité jeudi de cette élection. "Pour un pays qui a fait l'objet de sanctions du Conseil de sécurité pendant une décennie, c'est un résultat très significatif", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.
"Cela veut dire que nous sommes de retour à la normale, du moins du point de vue des autres", a-t-il ajouté.
Le hasard a voulu en outre que pour son premier mois au Conseil, la Libye en assume la présidence tournante. Celle-ci est attribuée à tour de rôle à chacun des quinze Etats membres, selon l'ordre alphabétique de leur nom en anglais. Ainsi la Jamahiriya Arabe Libyenne (Libyan Arab Jamahiriya en anglais) s'est inscrite automatiquement derrière l'Italie, qui détenait la présidence en décembre.
"C'est un défi mais nous allons faire de notre mieux", a dit M. Ettalhi à propos de cette responsabilité qui lui incombe d'emblée.
Il a ensuite présenté un programme de travail du Conseil pour le mois, axé sur les conflits africains et proche-orientaux, avec notamment des consultations sur le Tchad et la Centrafrique dès lundi, puis sur le Darfour mercredi.
La Libye, frontalière du Soudan et du Tchad, est considérée comme un acteur clé dans la résolution du conflit du Darfour.
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