OGM: a-t-on raison de s'inquiéter?

Beaucoup d'entre nous s'arrêtent à l'idée qu'il est désormais possible d'introduire de l'Adn étranger dans une plante. Peut-on imaginer un haricot vert avec une tête de grenouille? En réalité, on manipule les plantes depuis bien longtemps greffe, hybridation et certaines sont le résultat de transgenèse naturelle (la formation d'une galle sur une plante dont la blessure attire certaines bactéries).
Quoi qu'il en soit, les cultures Ogm ne sont pas encore autorisées par l'UE et la réputation sulfureuse du principal fabricant d'OGM, Monsanto, ne plaide pas en leur faveur. C'est à Monsanto qu'on doit la saccharine, en 1904, la caféine, la vanilline et l'aspirine en 1918. Jusque-là, rien de vraiment inquiétant. C'est en 1940 que le dossier Monsanto se complique: l'entreprise devient partenaire de l'armée américaine et effectue des recherches sur l'uranium dans le cadre du projet Manhattan, qui vise à la construction de la première bombe atomique. Elle ressurgit en 1993 avec les premiers Ogm.
Jusqu'à aujourd'hui, les avis sur les cultures Ogm divergent: les scientifiques ne sont pas sortis de leurs laboratoires et l'on profère des opinions sur la technique et non pas sur telle ou telle transgenèse, comme si toutes se valaient.
Les cultures OGM ne connaîtront peut-être pas l'essor qu'on leur attribue. Grâce à Dickson Despommier, professeur de santé environnementale à l’Université Columbia de New York, le concept de ferme urbaine verticale se développe. Dans ces immeubles dédiés à la culture des légumes nécessaires à l'approvisionnement  des grandes villes, les pesticides et insecticides sont, semble-t-il, inutiles. De plus, les besoins en eau sont divisés par 10. Quel besoin, dans ce cas, de manipuler génétiquement les plantes?