Joseph Scognamiglio
Candidat aux élections cantonales 2008 Istres sud

Mon engagement politique

20/10/2006 - 11:21
Présidentielle 2007
POLITIQUE
Baylet plonge le PRG dans l'embarras du choix
Pour éviter une candidature Taubira en 2007, le président du Parti radical de gauche envisage d'autres possibilités, y compris de se rallier au PS.
Par Gilbert LAVAL
QUOTIDIEN : Jeudi 19 octobre 2006 - 06:00

Si la politique est essentiellement faite de mots, les radicaux de gauche ont alors beaucoup de vocabulaire. Après avoir envoyé dire par son porte-parole que le fait de choisir d'avoir ou pas un candidat à la présidentielle avant que le PS n'ait désigné son champion était un «acte d'indépendance politique» pour le PRG ( Libération des 2-3 septembre), le président du Parti radical de gauche (PRG), Jean-Michel Baylet, a déclaré hier sur France 2 que «la meilleure solution» serait peut-être au contraire d'attendre. Et pendant qu'il laissait ses radicaux conjecturer sur les qualités présidentielles des Ségolène Royal, Laurent Fabius et autre Dominique Strauss-Kahn, il filait dès hier après-midi reprendre les négociations avec le PS sur les législatives de 2007, les municipales, et les cantonales de 2008.
Le jeu du patron des radicaux de gauche consiste, pour l'heure, à éviter que son congrès du week-end prochain, à Paris, ne tourne à la guerre de tranchées entre les partisans de Christiane Taubira et les tenants d'une union immédiate PS-PRG.
Second front. C'est qu'en bon père de la famille radicale Jean-Michel Baylet sent les tensions monter dans son parti. Au moment où la fédération des Bouches-du-Rhône propose déjà de prendre la tête de comités pour Ségolène Royal, les plus jeunes et urbains des radicaux envisagent une scission dans le cas où le radicalisme serait appelé à se dissoudre dans les vapeurs électorales du PS. Un bon stratège dans ce cas-là choisit toujours d'ouvrir un second front. La direction du PRG propose donc depuis hier à ses militants d'évaluer leurs compatibilités républicaines avec les candidats à la candidature PS. Fabius ? Que nenni ! C'est un «archaïque» acoquiné avec l'extrême gauche depuis son non au projet constitutionnel européen. Strauss-Kahn ? Pas plus, qui est «social-démocrate avant d'être républicain». Resterait la députée des Deux-Sèvres.
Les trois ne se ressemblent pas, dit-on Rue Duroc, au siège parisien du parti. «Le PRG ne peut pas se prononcer avant de savoir lequel l'emportera au PS, explique le porte-parole, Bernard Castagnède. Ce serait donner un chèque en blanc en toute méconnaissance de cause.» Jean-Michel Baylet verrait bien la réunion d'une convention extraordinaire après le vote PS du 16 ¬ et peut-être du 23 ¬ novembre pour définitivement se décider. Autrement dit, il est urgent d'attendre.
Le leader PRG a tout de même laissé échapper hier que ses militants lui «semblaient plus près de Ségolène Royal» que des deux autres. Il ne faut bien sûr pas voir là une option personnelle. D'ailleurs, il pourrait bien être lui-même candidat à cette présidentielle. De même que Bernard Tapie, dit-il. Tout ce qui peut affaiblir une candidature Taubira semble donc bon à prendre. Mais il en faudra plus pour la fédération de Seine-Saint-Denis du PRG, laquelle vient de voter le principe d'une candidature radicale. «Quand je vais acheter des croissants à ma petite famille, je ne reviens pas avec un kilo de barbaque», explicite son délégué Fodé Sylla, qui a pu dire hier à Jean-Michel Baylet qu'il n'avait pas choisi d'adhérer au PRG pour militer derrière le PS.

Joseph Scognamiglio
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Commentaires (0) | Rédigé par Joseph Scognamiglio le 20/10/2006 à 11:21