Un processus électoral sous haute surveillance internationale
À moins de deux semaines du vote, la campagne s’intensifie, avec un climat d'incertitude politique. Le gouvernement, dirigé par le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a ouvert la porte aux observateurs internationaux pour garantir la transparence du processus électoral, une démarche bien différente de celle des précédentes élections. Toutefois, cette ouverture se fait sous des conditions strictes, les observateurs étant soumis à un cadre réglementaire précis, avec des menaces de retrait d'accréditation en cas de non-respect des règles.
Le coup d'État du 30 août 2023, qui a mis fin à des décennies de règne des Bongo, a lancé le pays dans une transition rapide. Le projet de nouvelle Constitution, révélé le 21 octobre, modifie en profondeur l’architecture politique du Gabon, proposant 173 articles qui marquent un tournant dans le système institutionnel. Cette révision suscite des interrogations, notamment en raison de la rapidité de son adoption, qui laisse place à des doutes sur les réelles motivations des autorités derrière cette réforme.
Le projet de réforme propose un renforcement des pouvoirs présidentiels, avec des mesures telles que la suppression du poste de Premier ministre et la création d’une Haute Cour de Justice consacrée à défendre l’autorité du président. De plus, il inclut des critères d’éligibilité plus stricts, comme l’exigence d’avoir au moins un parent gabonais pour être candidat à la présidence, et l’interdiction pour les proches des anciens présidents de se présenter. Bien que ces dispositions semblent viser la famille Bongo, elles pourraient également servir à des fins politiques plus larges.
Le temps de campagne est limité à dix jours, une période très courte pour un texte aussi important. La polarisation des opinions entre ceux qui soutiennent fermement le "oui" et ceux qui appellent à rejeter le projet a créé une tension palpable. Les partisans du changement estiment que la nouvelle Constitution est essentielle pour permettre au Gabon de tourner la page du passé, tandis que les opposants dénoncent un projet qui, selon eux, renforce encore trop le pouvoir exécutif au détriment de l'équilibre des pouvoirs.
Le coup d'État du 30 août 2023, qui a mis fin à des décennies de règne des Bongo, a lancé le pays dans une transition rapide. Le projet de nouvelle Constitution, révélé le 21 octobre, modifie en profondeur l’architecture politique du Gabon, proposant 173 articles qui marquent un tournant dans le système institutionnel. Cette révision suscite des interrogations, notamment en raison de la rapidité de son adoption, qui laisse place à des doutes sur les réelles motivations des autorités derrière cette réforme.
Le projet de réforme propose un renforcement des pouvoirs présidentiels, avec des mesures telles que la suppression du poste de Premier ministre et la création d’une Haute Cour de Justice consacrée à défendre l’autorité du président. De plus, il inclut des critères d’éligibilité plus stricts, comme l’exigence d’avoir au moins un parent gabonais pour être candidat à la présidence, et l’interdiction pour les proches des anciens présidents de se présenter. Bien que ces dispositions semblent viser la famille Bongo, elles pourraient également servir à des fins politiques plus larges.
Le temps de campagne est limité à dix jours, une période très courte pour un texte aussi important. La polarisation des opinions entre ceux qui soutiennent fermement le "oui" et ceux qui appellent à rejeter le projet a créé une tension palpable. Les partisans du changement estiment que la nouvelle Constitution est essentielle pour permettre au Gabon de tourner la page du passé, tandis que les opposants dénoncent un projet qui, selon eux, renforce encore trop le pouvoir exécutif au détriment de l'équilibre des pouvoirs.
Le rôle des observateurs internationaux et la crainte de l'abstention
Le rôle des observateurs internationaux dans ce référendum pourrait s'avérer important, leur évaluation de la régularité du processus jouant un rôle déterminant dans la reconnaissance internationale du résultat. Cependant, la présence de ces observateurs n’est pas sans risque pour le régime, qui pourrait voir sa légitimité mise en question en cas de résultats jugés irréguliers.
Le principal défi auquel fait face le gouvernement, cependant, reste l'abstention. Le général Oligui Nguema a exprimé ses préoccupations quant à ce phénomène, qui pourrait fragiliser le processus démocratique. La population gabonaise, encore marquée par les événements de 2023, semble hésiter à se rendre aux urnes. L’appel au boycott lancé par l’opposition pourrait également réduire la participation et ternir la crédibilité du référendum.
Le principal défi auquel fait face le gouvernement, cependant, reste l'abstention. Le général Oligui Nguema a exprimé ses préoccupations quant à ce phénomène, qui pourrait fragiliser le processus démocratique. La population gabonaise, encore marquée par les événements de 2023, semble hésiter à se rendre aux urnes. L’appel au boycott lancé par l’opposition pourrait également réduire la participation et ternir la crédibilité du référendum.
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