Officiellement, les deux pays sont devenus membres de l'Otan mercredi à l'issue d'une brève cérémonie à Washington, a annoncé un porte-parole de l'alliance. C'est toutefois le sommet qui couronnera leur admission.
Si les Albanais, longtemps les parias du Vieux Continent, éprouvent beaucoup de fierté à cette perspective, les Croates sont plus réservés, considérant comme que c'est leur future adhésion à l'Union européenne qui sera leur vraie consécration internationale.
A Tirana, une horloge géante perchée au sommet d'un immeuble égrène le compte à rebours de l'admission de l'ancien bastion stalinien des Balkans au sein de l'Alliance atlantique, qui fut longtemps considérée comme l'ennemi par excellence.
L'Albanie, un des pays les plus pauvres d'Europe, s'est mise en quatre pour fêter l'événement. Les bâtiments du gouvernement et du Parlement ont été pavoisés aux couleurs de l'Otan et une série de concerts de rue sont prévus.
Chaque soir, un projecteur disposé devant les services du Premier ministre Sali Berisha, sur la rue principale de Tirana, diffuse le logo lumineux de l'Alliance sur la façade de ce qui fut le siège du dictateur communiste Enver Hoxha.
"L'Otan, c'est très positif. Elle protégera notre sécurité nationale et les étrangers qui veulent investir sauront qu'ici c'est sûr", s'enthousiasme Ilir, un serveur de 30 ans de la ville minière de Prrenjas.
En Croatie, où l'admission au sein de l'Otan est de longue date considérée comme acquise, l'événement est accueilli avec plus de retenue et la population attend plutôt le jour où l'adhésion à l'UE se concrétisera.
L'Alliance s'était gardée d'intervenir dans la guerre entre la Croatie et la Serbie, lors de l'éclatement de la Yougoslavie, dans les années 1990, alors qu'elle a pris le parti des albanophones face aux Serbes lors du conflit du Kosovo, en 1999.
Selon les analystes, les démocrates de Berisha montent en épingle l'entrée du pays dans l'Otan à des fins électorales, dans la perspective du scrutin du 28 juin.
L'UE s'apprête à surveiller de près ce scrutin car le pays n'a jamais connu d'élections régulières, alors qu'il s'agit d'un des critères clés pour pouvoir prétendre à adhérer à l'UE.
"Le problème avec toute cette propagande, c'est qu'on essaye de présenter l'appartenance à l'Otan comme l'antichambre de l'adhésion à l'UE", souligne l'analyste et ancien opposant Fatos Lubonja.
"Or, ce n'est pas le cas. Les Européens nous le font clairement savoir, mais nos hommes politiques font semblant de l'ignorer."
L'Albanie, qui est liée à l'UE par un simple accord d'association, n'a pas encore frappé à sa porte alors que la Croatie a une longueur d'avance. Elle espère pouvoir être admise en 2011 au sein de l'UE si son litige territorial avec la Slovénie, qui en est membre, est réglé d'ici là.
Avant même de faire leur entrée dans l'Otan, l'Albanie et la Croatie ont toutes deux fourni des troupes placées sous commandement de l'Alliance en Afghanistan et en Irak.
Ni la Croatie ni l'Albanie n'ont une importance stratégique pour l'Otan, car elle ne sont pas perçues comme appartenant à l'ancienne sphère d'influence soviétique. C'est presque pour combler un vide que l'Alliance y étend son territoire, estime Zoran Kusovac, spécialiste des Balkans.
Mais cette extension apporte aux deux pays un bouclier bienvenu dans une région qui reste vulnérable aux conflits ethniques découlant de l'éclatement de l'ex-Yougoslavie.
Source: Yahoo News
Si les Albanais, longtemps les parias du Vieux Continent, éprouvent beaucoup de fierté à cette perspective, les Croates sont plus réservés, considérant comme que c'est leur future adhésion à l'Union européenne qui sera leur vraie consécration internationale.
A Tirana, une horloge géante perchée au sommet d'un immeuble égrène le compte à rebours de l'admission de l'ancien bastion stalinien des Balkans au sein de l'Alliance atlantique, qui fut longtemps considérée comme l'ennemi par excellence.
L'Albanie, un des pays les plus pauvres d'Europe, s'est mise en quatre pour fêter l'événement. Les bâtiments du gouvernement et du Parlement ont été pavoisés aux couleurs de l'Otan et une série de concerts de rue sont prévus.
Chaque soir, un projecteur disposé devant les services du Premier ministre Sali Berisha, sur la rue principale de Tirana, diffuse le logo lumineux de l'Alliance sur la façade de ce qui fut le siège du dictateur communiste Enver Hoxha.
"L'Otan, c'est très positif. Elle protégera notre sécurité nationale et les étrangers qui veulent investir sauront qu'ici c'est sûr", s'enthousiasme Ilir, un serveur de 30 ans de la ville minière de Prrenjas.
En Croatie, où l'admission au sein de l'Otan est de longue date considérée comme acquise, l'événement est accueilli avec plus de retenue et la population attend plutôt le jour où l'adhésion à l'UE se concrétisera.
L'Alliance s'était gardée d'intervenir dans la guerre entre la Croatie et la Serbie, lors de l'éclatement de la Yougoslavie, dans les années 1990, alors qu'elle a pris le parti des albanophones face aux Serbes lors du conflit du Kosovo, en 1999.
Selon les analystes, les démocrates de Berisha montent en épingle l'entrée du pays dans l'Otan à des fins électorales, dans la perspective du scrutin du 28 juin.
L'UE s'apprête à surveiller de près ce scrutin car le pays n'a jamais connu d'élections régulières, alors qu'il s'agit d'un des critères clés pour pouvoir prétendre à adhérer à l'UE.
"Le problème avec toute cette propagande, c'est qu'on essaye de présenter l'appartenance à l'Otan comme l'antichambre de l'adhésion à l'UE", souligne l'analyste et ancien opposant Fatos Lubonja.
"Or, ce n'est pas le cas. Les Européens nous le font clairement savoir, mais nos hommes politiques font semblant de l'ignorer."
L'Albanie, qui est liée à l'UE par un simple accord d'association, n'a pas encore frappé à sa porte alors que la Croatie a une longueur d'avance. Elle espère pouvoir être admise en 2011 au sein de l'UE si son litige territorial avec la Slovénie, qui en est membre, est réglé d'ici là.
Avant même de faire leur entrée dans l'Otan, l'Albanie et la Croatie ont toutes deux fourni des troupes placées sous commandement de l'Alliance en Afghanistan et en Irak.
Ni la Croatie ni l'Albanie n'ont une importance stratégique pour l'Otan, car elle ne sont pas perçues comme appartenant à l'ancienne sphère d'influence soviétique. C'est presque pour combler un vide que l'Alliance y étend son territoire, estime Zoran Kusovac, spécialiste des Balkans.
Mais cette extension apporte aux deux pays un bouclier bienvenu dans une région qui reste vulnérable aux conflits ethniques découlant de l'éclatement de l'ex-Yougoslavie.
Source: Yahoo News
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