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Asie & Extrême Orient
19/06/2009 - 19:40

Les soupçons concernant l'attentat de Karachi sèment le trouble

Les lourds soupçons pesant sur un attentat ayant fait 14 morts en 2002 au Pakistan, qui pourrait être lié à des commissions occultes en marge d'un contrat d'armement, sèment le trouble en France.



Informées jeudi par deux juges de cette nouvelle direction de l'enquête, les familles des victimes et l'un de leurs avocats ont protesté et demandé des explications à l'Etat.

Mais Nicolas Sarkozy a déclaré lors d'une conférence de presse à l'issue du Conseil européen de Bruxelles que le scénario d'un action terroriste en représailles contre le non versement de commissions occultes était fantaisiste.

"Ecoutez, franchement, c'est ridicule", a-t-il dit "C'est grotesque, voilà. Respectons la douleur des victimes. Qui peut croire à une fable pareille ?".

Il a jugé impossible que le scénario, s'il était authentique, soit resté inconnu jusqu'ici. "On est dans un monde où la notion de secret d'Etat n'existe plus", a-t-il dit.

Le 8 mai 2002, à la sortie d'un hôtel de Karachi, un kamikaze avait précipité un véhicule rempli d'explosifs sur un bus, tuant 14 personnes dont 11 techniciens et ingénieurs de la Direction des constructions navales (DCN), qui travaillaient à la construction de sous-marins vendus par la France.

Deux islamistes condamnés à mort en 2003 ont été acquittés en appel au Pakistan en mai dernier. Jeudi, les deux juges d'instruction antiterroristes chargés de l'enquête en France, Marc Trévidic et Yves Jannier, ont informé les familles de victimes que cette piste était abandonnée.

L'hypothèse désormais retenue est que des officiels pakistanais ont commandité l'attentat pour punir la France de l'arrêt du paiement de commissions en marge du contrat de sous-marins, et pour l'inciter à remplir ses engagements.

Les juges disposent de premiers éléments accréditant l'hypothèse que des commissions avaient en effet été convenues et qu'il existait un problème sur leur paiement lié à la rivalité entre Edouard Balladur et Jacques Chirac à la présidentielle de 1995, a-t-on appris de source judiciaire.

Les contrats commerciaux de 1994 relatifs à la vente de ces sous-marins Agosta par la DCN, notamment ceux prévoyant le versement officiel, légal à l'époque, de commissions, sont au dossier de l'instruction, souligne-t-on de même source.

Les juges disposent d'éléments laissant penser que d'autres accords secrets ont été passés concernant des paiements secrets à des officiels pakistanais, ajoute cette source.

Ils ne disposent en revanche d'aucune preuve matérielle de l'existence d'un accord sur des "rétro-commissions", organisant un retour partiel de l'argent en France.

Cependant, un rapport à la DCN de septembre 2002, versé au dossier judiciaire en octobre 2008, affirme que ces paiements ont existé et qu'Edouard Balladur a financé sa campagne avec l'argent. Jacques Chirac aurait ordonné l'arrêt des règlements au Pakistan après son élection en 1995.

Nicolas Sarkozy fut ministre du Budget dans le gouvernement Balladur en 1993-1995 et directeur de sa campagne à la présidentielle de 1995 qu'il a perdue contre Jacques Chirac.

Les juges Trévidic et Jannier ont identifié l'auteur de ce rapport secret de la DCN et l'ont auditionné le 14 mai dernier, selon le site d'information Médiapart. Il s'agit de Claude Thévenet, un ancien agent de la Direction de la surveillance du territoire (DST) et donc spécialiste du renseignement.

"La France aurait fait l'objet d'un chantage. Des familles ont exprimé un fort mécontentement d'avoir été trompées par l'Etat français", a dit à Reuters Me Olivier Morice, avocat de familles de victimes, présent à la réunion des juges avec les familles jeudi.

Edouard Balladur a réagi sur France Télévisions jeudi soir. "A ma connaissance, tout cela était parfaitement régulier, je n'ai rien à dire. Si quelqu'un a un témoignage, une preuve à apporter, qu'il saisisse la justice, c'est tout", a-t-il dit.


Source: Reuters via Yahoo News

Awa Diakhate










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