Personnalité connue pour sa pugnacité et son autorité, "MAM", qui avait réussi un parcours sans faute à la Défense sous la présidence de Jacques Chirac, quitte la place Beauveau pour la place Vendôme où elle succède à Rachida Dati, élue au Parlement européen le 7 juin dernier.
Cette femme de tête, qui a un temps visé Matignon, récupère un ministère sensible et exposé après la réforme de la carte judiciaire qui a suscité de vives critiques, mais aussi la suppression du juge d'instruction.
Parmi les dossiers brûlants que Michèle Alliot-Marie trouvera sur son bureau figure celui de la dégradation des conditions de vie dans les prisons.
Au 1er juin, plus de 63.000 personnes sont détenues dans les prisons françaises pour 53.000 places disponibles, une surpopulation qui s'accompagne d'une vague préoccupante de suicides: 115 en 2008 et une dizaine depuis le début de l'année.
Cette dégradation des conditions s'était traduite par un mouvement de grève des gardiens au mois de mai qui avaient organisé le "blocage" de 120 des 194 établissements pénitentiaires.
Née le 10 septembre 1946 à Villeneuve-le-Roi, près de Paris, Michèle Alliot-Marie a fait des études de droit et de sciences politiques, agrémentées d'une maîtrise d'ethnologie.
"Dotée d'un appétit faramineux", disait d'elle Françoise Giroud, "courageuse et compétente", selon la socialiste Elisabeth Guigou, "politique jusqu'au bout des ongles", pour l'un de ses collaborateurs, Michèle Alliot-Marie a goûté aux joutes politiques lors des campagnes électorales de son père.
Bernard Marie, ex-député-maire de Biarritz, premier Français à arbitrer un match du tournoi des Cinq Nations de rugby, lui a inoculé le virus du ballon ovale et un sens de l'humour à toute épreuve.
Dans les années 1970, elle participe à plusieurs cabinets ministériels, notamment aux côtés d'Edgar Faure aux Affaires sociales et de Bernard Stasi aux Dom-Tom. Entre 1993 et 1995, elle est ministre de la Jeunesse et des Sports dans le gouvernement d'Edouard Balladur.
Lors de la présidentielle de 1995, elle refuse de prendre parti dans le duel entre Jacques Chirac et son Premier ministre. La même année, elle est élue maire de Saint-Jean-de-Luz, dont elle est toujours première adjointe et où elle se rend un week-end sur deux.
En 2002, elle brigue le quai d'Orsay et se retrouve à la tête du ministère de la Défense, une première pour une femme.
En "bon petit soldat" de la Chiraquie, "MAM" a fidèlement mis en oeuvre la feuille de route du chef de l'Etat, poursuivant la transformation des armées après la fin de la conscription et gérant quelques dossiers chauds comme la restructuration de Giat Industries ou les retraites militaires.
En retour, elle a bénéficié d'un soutien sans faille de Jacques Chirac, notamment quand Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Economie à la recherche d'économies budgétaires, voulait s'attaquer à la loi de programmation militaire.
Après avoir laissé entendre qu'elle souhaitait briguer elle aussi l'investiture de l'UMP - plusieurs débats avec Nicolas Sarkozy ont même été organisés fin 2006 -, elle jette l'éponge et soutient à 100% le futur président.
Pendant son séjour au ministère de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy a toutefois à plusieurs reprises pris des initiatives qui ont semblé contredire les propos de "MAM".
A la ville, Michèle Alliot-Marie est la compagne de Patrick Ollier, ancien député UMP des Hauts-de-Seine devenu président de l'Assemblée nationale au départ de Jean-Louis Debré.
Source: Reuters via Yahoo News
Cette femme de tête, qui a un temps visé Matignon, récupère un ministère sensible et exposé après la réforme de la carte judiciaire qui a suscité de vives critiques, mais aussi la suppression du juge d'instruction.
Parmi les dossiers brûlants que Michèle Alliot-Marie trouvera sur son bureau figure celui de la dégradation des conditions de vie dans les prisons.
Au 1er juin, plus de 63.000 personnes sont détenues dans les prisons françaises pour 53.000 places disponibles, une surpopulation qui s'accompagne d'une vague préoccupante de suicides: 115 en 2008 et une dizaine depuis le début de l'année.
Cette dégradation des conditions s'était traduite par un mouvement de grève des gardiens au mois de mai qui avaient organisé le "blocage" de 120 des 194 établissements pénitentiaires.
Née le 10 septembre 1946 à Villeneuve-le-Roi, près de Paris, Michèle Alliot-Marie a fait des études de droit et de sciences politiques, agrémentées d'une maîtrise d'ethnologie.
"Dotée d'un appétit faramineux", disait d'elle Françoise Giroud, "courageuse et compétente", selon la socialiste Elisabeth Guigou, "politique jusqu'au bout des ongles", pour l'un de ses collaborateurs, Michèle Alliot-Marie a goûté aux joutes politiques lors des campagnes électorales de son père.
Bernard Marie, ex-député-maire de Biarritz, premier Français à arbitrer un match du tournoi des Cinq Nations de rugby, lui a inoculé le virus du ballon ovale et un sens de l'humour à toute épreuve.
Dans les années 1970, elle participe à plusieurs cabinets ministériels, notamment aux côtés d'Edgar Faure aux Affaires sociales et de Bernard Stasi aux Dom-Tom. Entre 1993 et 1995, elle est ministre de la Jeunesse et des Sports dans le gouvernement d'Edouard Balladur.
Lors de la présidentielle de 1995, elle refuse de prendre parti dans le duel entre Jacques Chirac et son Premier ministre. La même année, elle est élue maire de Saint-Jean-de-Luz, dont elle est toujours première adjointe et où elle se rend un week-end sur deux.
En 2002, elle brigue le quai d'Orsay et se retrouve à la tête du ministère de la Défense, une première pour une femme.
En "bon petit soldat" de la Chiraquie, "MAM" a fidèlement mis en oeuvre la feuille de route du chef de l'Etat, poursuivant la transformation des armées après la fin de la conscription et gérant quelques dossiers chauds comme la restructuration de Giat Industries ou les retraites militaires.
En retour, elle a bénéficié d'un soutien sans faille de Jacques Chirac, notamment quand Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Economie à la recherche d'économies budgétaires, voulait s'attaquer à la loi de programmation militaire.
Après avoir laissé entendre qu'elle souhaitait briguer elle aussi l'investiture de l'UMP - plusieurs débats avec Nicolas Sarkozy ont même été organisés fin 2006 -, elle jette l'éponge et soutient à 100% le futur président.
Pendant son séjour au ministère de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy a toutefois à plusieurs reprises pris des initiatives qui ont semblé contredire les propos de "MAM".
A la ville, Michèle Alliot-Marie est la compagne de Patrick Ollier, ancien député UMP des Hauts-de-Seine devenu président de l'Assemblée nationale au départ de Jean-Louis Debré.
Source: Reuters via Yahoo News
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