Et il ne s'agit pas de mesures temporaires, comme la récente nationalisation partielle des constructeurs automobiles ou des grandes institutions financières, mais de changements permanents, d'où un débat houleux entre démocrates et républicains.
Le gouvernement veut ainsi rééquilibrer le pouvoir et l'autorité entre les agences chargées de réguler la banque, le crédit et l'investissement, toutes activités qui jouent un rôle dans la vie de tous les jours des Américains par le biais des cartes de crédit, des emprunts hypothécaires ou des fonds de pension.
Partant du constat d'obsolescence des règles actuelles pour un système financier devenu incroyablement complexe et opaque, l'administration va devoir trouver la juste mesure entre une action trop timide finalement inefficace et un carcan qui entraverait le capitalisme. "D'un point de vue macro-économique, nous sommes très favorables à une réforme", assure Tim Ryan, PDG de la Securities Industry and Financial Markets Association (SIFMA), qui représente les intérêts de maisons de courtage, banques et gestionnaires d'actif.
La nouvelle organisation devra remédier aux quatre principales faiblesses identifiées dans le système financier actuel.
- L'absence d'une entité fédérale capable de détecter les tensions institutionnelles qui menacent le système financier et l'incapacité du gouvernement à intervenir pour aider de grandes institutions dont l'effondrement ébranlerait tout le système. Cette entité existe déjà pour les banques, c'est le Federal Deposit Insurance Corp. (Fonds fédéral de garantie des dépôts bancaires, FDIC);
- La sous-capitalisation des grandes institutions financières. Quand la crise est arrivée, la plupart des banques possédaient trop de dettes et pas assez de fonds propres (capital);
- L'émergence de vastes marchés peu régulés tels que les fonds d'investissement à risque (hedge funds) et gros assureurs, comme AIG, sans surveillance fédérale. L'administration Obama veut que les gros fonds d'investissement privés soient déclarés à la Securities and Exchange Commission (SEC), le gendarme de la bourse, et envisage la création d'une charte fédérale pour les assureurs;
- Les consommateurs et organismes de prêt dont les décisions téméraires d'emprunt ou de crédit ont fait crouler les familles sous les dettes et contribué à l'instabilité du système financier. Barack Obama recommandera probablement la création d'un organe de protection pour les particuliers pouvant surveiller les produits financiers tels qu'emprunts hypothécaires et cartes de crédit.
En ce qui concerne la rationalisation du nombre d'agences de régulation de la banque, et de l'assurance, démocrates et républicains la souhaitent mais les seconds voudraient du même coup affaiblir les pouvoirs de la Réserve fédérale (banque centrale) et de la FDIC.
L'administration a envisagé un temps de fusionner la SEC et le gendarme du marché des matières premières, la CFTC (Commodities Futures Trading Commission) mais a renoncé devant la difficulté politique et juridique de l'opération.
Les réformes pourraient bien en tout cas faire une gagnante: la Fed. Le gouvernement et le président de l'institution, Ben Bernanke, souhaitent que la Banque centrale devienne le régulateur du "risque systémique", vigie du système financier chargée de repérer les failles et tensions susceptibles de l'ébranler. A la fois responsable de la politique monétaire et de la surveillance des plus grandes institutions financières des Etats-Unis, si ce n'est du monde, la Fed y gagnerait une autorité inégalée. L'industrie espère que l'administration proposera d'assister la Fed d'un conseil de régulateurs capables de déceler les dangers potentiels.
En ce qui concerne la gestion des faillites représentant un risque pour tout le système financier, le gouvernement veut renforcer le rôle de la FDIC mais laisser à la Fed et au Trésor la décision de faire intervenir ce Fonds. Les républicains quant à eux préfèrent que les sociétés soient restructurées ou liquidées par le tribunal des faillites et ne font pas confiance aux institutions fédérales pour prévenir ni même anticiper les crises.
A quoi le principal conseiller économique du président Obama, Lawrence Summers, répond qu'on ne peut pas demander au gouvernement de signer de gros chèques pour sauver des institutions financières et refuser qu'elles soient supervisées par l'Etat.
Source: Associated Presse via Yahoo News
Le gouvernement veut ainsi rééquilibrer le pouvoir et l'autorité entre les agences chargées de réguler la banque, le crédit et l'investissement, toutes activités qui jouent un rôle dans la vie de tous les jours des Américains par le biais des cartes de crédit, des emprunts hypothécaires ou des fonds de pension.
Partant du constat d'obsolescence des règles actuelles pour un système financier devenu incroyablement complexe et opaque, l'administration va devoir trouver la juste mesure entre une action trop timide finalement inefficace et un carcan qui entraverait le capitalisme. "D'un point de vue macro-économique, nous sommes très favorables à une réforme", assure Tim Ryan, PDG de la Securities Industry and Financial Markets Association (SIFMA), qui représente les intérêts de maisons de courtage, banques et gestionnaires d'actif.
La nouvelle organisation devra remédier aux quatre principales faiblesses identifiées dans le système financier actuel.
- L'absence d'une entité fédérale capable de détecter les tensions institutionnelles qui menacent le système financier et l'incapacité du gouvernement à intervenir pour aider de grandes institutions dont l'effondrement ébranlerait tout le système. Cette entité existe déjà pour les banques, c'est le Federal Deposit Insurance Corp. (Fonds fédéral de garantie des dépôts bancaires, FDIC);
- La sous-capitalisation des grandes institutions financières. Quand la crise est arrivée, la plupart des banques possédaient trop de dettes et pas assez de fonds propres (capital);
- L'émergence de vastes marchés peu régulés tels que les fonds d'investissement à risque (hedge funds) et gros assureurs, comme AIG, sans surveillance fédérale. L'administration Obama veut que les gros fonds d'investissement privés soient déclarés à la Securities and Exchange Commission (SEC), le gendarme de la bourse, et envisage la création d'une charte fédérale pour les assureurs;
- Les consommateurs et organismes de prêt dont les décisions téméraires d'emprunt ou de crédit ont fait crouler les familles sous les dettes et contribué à l'instabilité du système financier. Barack Obama recommandera probablement la création d'un organe de protection pour les particuliers pouvant surveiller les produits financiers tels qu'emprunts hypothécaires et cartes de crédit.
En ce qui concerne la rationalisation du nombre d'agences de régulation de la banque, et de l'assurance, démocrates et républicains la souhaitent mais les seconds voudraient du même coup affaiblir les pouvoirs de la Réserve fédérale (banque centrale) et de la FDIC.
L'administration a envisagé un temps de fusionner la SEC et le gendarme du marché des matières premières, la CFTC (Commodities Futures Trading Commission) mais a renoncé devant la difficulté politique et juridique de l'opération.
Les réformes pourraient bien en tout cas faire une gagnante: la Fed. Le gouvernement et le président de l'institution, Ben Bernanke, souhaitent que la Banque centrale devienne le régulateur du "risque systémique", vigie du système financier chargée de repérer les failles et tensions susceptibles de l'ébranler. A la fois responsable de la politique monétaire et de la surveillance des plus grandes institutions financières des Etats-Unis, si ce n'est du monde, la Fed y gagnerait une autorité inégalée. L'industrie espère que l'administration proposera d'assister la Fed d'un conseil de régulateurs capables de déceler les dangers potentiels.
En ce qui concerne la gestion des faillites représentant un risque pour tout le système financier, le gouvernement veut renforcer le rôle de la FDIC mais laisser à la Fed et au Trésor la décision de faire intervenir ce Fonds. Les républicains quant à eux préfèrent que les sociétés soient restructurées ou liquidées par le tribunal des faillites et ne font pas confiance aux institutions fédérales pour prévenir ni même anticiper les crises.
A quoi le principal conseiller économique du président Obama, Lawrence Summers, répond qu'on ne peut pas demander au gouvernement de signer de gros chèques pour sauver des institutions financières et refuser qu'elles soient supervisées par l'Etat.
Source: Associated Presse via Yahoo News
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