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13/02/2009 - 18:05

Paris répond à l'urgence en Outre-mer par un "conseil"

Paris- Sarkozy a répondu vendredi à l'urgence de la situation sociale en Guadeloupe et en Martinique par la création d'un conseil interministériel sans céder sur la revendication d'une augmentation des salaires.



Au 24e jour de grève générale contre la vie chère qui paralyse la Guadeloupe, le chef de l'Etat a déclaré en conseil des ministres prendre "très au sérieux" le malaise social dans ces deux départements français des Antilles.

Selon le texte de son intervention diffusé par l'Elysée, il a invité l'ensemble du gouvernement à se mobiliser pour y remédier et à privilégier les mesures à moyen et long terme.

"Méfions-nous des fausses bonnes idées de court terme pour sortir du conflit", a-t-il déclaré.

La création d'un conseil interministériel de l'Outre-mer était une des promesses de sa campagne électorale, en 2007.

Ce conseil se réunira "dans les prochains mois" pour faire des propositions sur la rénovation de la politique de l'Etat dans les départements et territoires d'outre-mer (Dom-Tom).

Nicolas Sarkozy a notamment souhaité que le gouvernement se penche sur l'amélioration des conditions de la concurrence dans les Antilles françaises. Il a aussi plaidé pour une meilleure répartition des richesses - sujet qui sera à l'ordre du jour du sommet social de mercredi prochain au Palais de l'Elysée.

Selon le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, il a demandé au secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, Yves Jégo, de rendre "plus ambitieux" un projet de loi sur les Dom-Tom soumis au Parlement à partir du 10 mars.

Pour le reste, le gouvernement s'en tient aux mesures annoncées à la suite d'une mission d'Yves Jégo sur place et s'en remet aux partenaires sociaux pour la question salariale.

"C'est aux partenaires sociaux de prendre leurs responsabilités (...) pour permettre de trouver un accord sur ce sujet", a déclaré Luc Chatel.

Le gouvernement refuse de financer par des baisses de charges patronales la hausse des bas salaires de 200 euros demandée par les syndicats de Guadeloupe.

Le président socialiste de la région Guadeloupe, Victorin Lurel, accuse l'Etat d'être revenu sur un pré-accord conclu avec Yves Jégo et d'avoir trahi sa parole.

Le porte-parole du Collectif contre l'exploitation (LKP), organisateur de la grève, Elie Domota, a pour sa part demandé à l'Etat de tenir ses engagements.

"Je n'ai jamais fait de promesses sur les salaires et je défie quiconque de trouver un écrit ou un enregistrement qui prouverait le contraire", réplique Yves Jégo.

Dans une interview au Monde, le secrétaire d'Etat juge la crise en Guadeloupe plus "sociétale" que sociale.

"Il serait utile que les élus locaux réfléchissent à ce sujet pour qu'à l'avenir il n'y ait pas besoin de la venue d'un ministre pour que les syndicats, les salariés et le patronat puissent se parler et négocier", ajoute-t-il.

Le patronat guadeloupéen a proposé jeudi soir une "prime trimestrielle de pouvoir d'achat" de 150 euros nets qui ne serait pas soumise aux cotisations salariales et patronales.

Le Mouvement des entrepreneurs de Guadeloupe (MEG), branche locale du Medef, propose aussi une hausse de salaire de 1,6% pour les salariés touchant jusqu'à 1,4 fois le smic.

Les négociations entre le LKP et deux médiateurs désignés par le gouvernement ont cependant été interrompues avant même d'avoir vraiment commencé.

"Les deux médiateurs n'ont rien à nous raconter. Ils sont venus soi disant pour rapprocher les parties, mais en fin de compte ils méconnaissent totalement le dossier", a déclaré sur France Inter Elie Domota.

Yves Jégo, qui a rendu compte de sa mission au conseil des ministres, ne prévoit pas pour le moment de retourner sur place, a dit Luc Chatel, selon qui un déplacement de Nicolas Sarkozy ou du Premier ministre François Fillon n'est pas non plus évoqué.

Le mouvement fait pourtant tache d'huile en Martinique et en Guyane française et menace de se propager à la Réunion, où un collectif d'associations a appelé à la grève pour le 5 mars.

Luc Chatel a cependant minimisé les risques de contagion.

"La situation est très différente selon les départements et les territoires d'Outre-mer", a-t-il dit.

En métropole, l'opposition s'est emparée du mouvement. Le Parti socialiste a ainsi décidé d'envoyer des délégations ce week-end en Martinique, en Guadeloupe et à La Réunion, tandis que son premier secrétaire, Martine Aubry, accuse le chef de l'Etat de rester "sourd aux attentes des Français"



Source: Yahoo News

Awa Diakhate










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