La banque dirigée par Frédéric Oudéa va accélérer cette année son programme de réduction des charges, assorti d'un gel et d'une réduction "sélective" de ses effectifs et d'un ralentissement des ouvertures d'agences, et réorganiser ses activités de marché touchées l'an dernier par l'affaire Kerviel.
"Ces résultats démontrent clairement que la Société générale n'est, pas plus que ses grands concurrents, complètement sortie du tunnel", note Eric Vanpoucke, analyste chez Sal. Oppenheim.
Vers 14h15, le titre Société générale gagnait toutefois 3,41% à 23,52 euros après avoir terminé la veille sur une chute de près de 10% sur des craintes liées à son exposition à l'Europe de l'Est et à la Russie.
Depuis le début de l'année, il a perdu 34,7% de sa valeur, sous-performant l'indice sectoriel DJ Stoxx des banques européennes (-22,5%).
"Vu la perte d'hier, la réaction du marché devrait être positive même si à moyen terme cela devrait être plus modéré", a commenté un analyste qui a souhaité garder l'anonymat.
Un de ses confrères notait de son côté que le dividende de 1,20 euro que la banque entend verser au titre de l'exercice 2008 constituait une bonne surprise après le dividende de 0,90 euro distribué un an plus tôt.
Le bénéfice net de la Société générale est ressorti à 87 millions d'euros au quatrième trimestre alors que le consensus Reuters tablait sur 122 millions d'euros.
Sur l'ensemble de l'exercice 2008, la banque est restée bénéficiaire avec un résultat net de deux milliards d'euros, en ligne avec les estimations présentées le mois dernier.
DÉPRÉCIATIONS SUR LA RUSSIE
Le groupe a indiqué avoir enregistré dans ses comptes 300 millions d'euros de dépréciations de survaleurs sur la Russie, où elle est présente avec sa filiale Rosbank.
"Sur la base des informations économiques disponibles sur la Russie et la rapide détérioration de son système bancaire, la dépréciation de survaleur appliquée à Rosbank apparaît comme un strict minimum", souligne Eric Vanpoucke.
"On ne peut pas exclure de nouvelles dépréciations dans ce domaine en 2009", ajoute-t-il.
La Société générale a également indiqué avoir passé 983 millions d'euros de provisions au quatrième trimestre alors que les analystes attendaient seulement 813 millions d'euros.
"La remontée plus brutale qu'attendu du coût du risque nous conduit à revoir notre objectif de cours à 40 euros" contre un précédent objectif à 55 euros, écrit Pierre Chédeville, analyste chez CM-CIC Securities dans sa note de recherche.
Frédéric Oudéa, directeur général de la Socgen, a cherché à rassurer sur l'état de santé de la banque en déclarant sur la chaîne de télévision CNBC que le groupe devrait dégager des bénéfices en 2009, sans toutefois donner d'objectifs chiffrés.
"L'année 2009 reste particulièrement incertaine. Nous nous préparons à une conjoncture très difficile", a-t-il déclaré à l'issue d'une conférence de presse
"Le début de l'année est bon en banque de financement et d'investissement, mais il faut rester prudent", a ajouté le directeur général de la Société générale, écartant toute acquisition pour les six premiers mois de l'année.
RÉORGANISATION DANS LES ACTIVITÉS DE MARCHÉ
Dans la banque de financement et d'investissement, activités les plus touchées par la crise financière, le groupe a dégagé un bénéfice net de 56 millions d'euros, la Socgen ayant toutefois précisé avoir utilisé l'aménagement des normes comptables pour reclasser certains actifs financiers.
L'effet de ce reclassement a eu un impact positif de 1,4 milliard d'euros.
"Le recours massif aux retraitements comptables n'est pas en soi un signe de retour à la normale et montre que la marge de manoeuvre de la SG reste faible au niveau opérationnel", souligne toutefois Eric Vanpoucke.
La Société générale a aussi annoncé mercredi qu'elle allait lancer une réorganisation de sa BFI tandis que Christophe Mianné, l'actuel patron des dérivés actions qui a survécu à l'affaire Kerviel, a été nommé "avec effet immédiat" responsable des activités de marché de la banque.
"Dans ses nouvelles fonctions, Christophe Mianné aura en particulier pour mission d'étudier les modalités d'un éventuel rapprochement des activités de marché", fait savoir la banque.
Dans la gestion d'actifs, Société générale affiche une décollecte nette de 8,6 milliards d'euros sur les trois derniers mois de 2008, cette ligne de métier affichant sur la période une perte nette part du groupe de 152 millions d'euros.
Fin janvier, la banque a décidé de rapprocher une partie de ses activités de gestion d'actifs avec celles du Crédit agricole.
Cette alliance n'est néanmoins pas un préalable à une fusion des deux groupes, a encore averti Frédéric Oudéa sur CNBC.
Source: Yahoo News
"Ces résultats démontrent clairement que la Société générale n'est, pas plus que ses grands concurrents, complètement sortie du tunnel", note Eric Vanpoucke, analyste chez Sal. Oppenheim.
Vers 14h15, le titre Société générale gagnait toutefois 3,41% à 23,52 euros après avoir terminé la veille sur une chute de près de 10% sur des craintes liées à son exposition à l'Europe de l'Est et à la Russie.
Depuis le début de l'année, il a perdu 34,7% de sa valeur, sous-performant l'indice sectoriel DJ Stoxx des banques européennes (-22,5%).
"Vu la perte d'hier, la réaction du marché devrait être positive même si à moyen terme cela devrait être plus modéré", a commenté un analyste qui a souhaité garder l'anonymat.
Un de ses confrères notait de son côté que le dividende de 1,20 euro que la banque entend verser au titre de l'exercice 2008 constituait une bonne surprise après le dividende de 0,90 euro distribué un an plus tôt.
Le bénéfice net de la Société générale est ressorti à 87 millions d'euros au quatrième trimestre alors que le consensus Reuters tablait sur 122 millions d'euros.
Sur l'ensemble de l'exercice 2008, la banque est restée bénéficiaire avec un résultat net de deux milliards d'euros, en ligne avec les estimations présentées le mois dernier.
DÉPRÉCIATIONS SUR LA RUSSIE
Le groupe a indiqué avoir enregistré dans ses comptes 300 millions d'euros de dépréciations de survaleurs sur la Russie, où elle est présente avec sa filiale Rosbank.
"Sur la base des informations économiques disponibles sur la Russie et la rapide détérioration de son système bancaire, la dépréciation de survaleur appliquée à Rosbank apparaît comme un strict minimum", souligne Eric Vanpoucke.
"On ne peut pas exclure de nouvelles dépréciations dans ce domaine en 2009", ajoute-t-il.
La Société générale a également indiqué avoir passé 983 millions d'euros de provisions au quatrième trimestre alors que les analystes attendaient seulement 813 millions d'euros.
"La remontée plus brutale qu'attendu du coût du risque nous conduit à revoir notre objectif de cours à 40 euros" contre un précédent objectif à 55 euros, écrit Pierre Chédeville, analyste chez CM-CIC Securities dans sa note de recherche.
Frédéric Oudéa, directeur général de la Socgen, a cherché à rassurer sur l'état de santé de la banque en déclarant sur la chaîne de télévision CNBC que le groupe devrait dégager des bénéfices en 2009, sans toutefois donner d'objectifs chiffrés.
"L'année 2009 reste particulièrement incertaine. Nous nous préparons à une conjoncture très difficile", a-t-il déclaré à l'issue d'une conférence de presse
"Le début de l'année est bon en banque de financement et d'investissement, mais il faut rester prudent", a ajouté le directeur général de la Société générale, écartant toute acquisition pour les six premiers mois de l'année.
RÉORGANISATION DANS LES ACTIVITÉS DE MARCHÉ
Dans la banque de financement et d'investissement, activités les plus touchées par la crise financière, le groupe a dégagé un bénéfice net de 56 millions d'euros, la Socgen ayant toutefois précisé avoir utilisé l'aménagement des normes comptables pour reclasser certains actifs financiers.
L'effet de ce reclassement a eu un impact positif de 1,4 milliard d'euros.
"Le recours massif aux retraitements comptables n'est pas en soi un signe de retour à la normale et montre que la marge de manoeuvre de la SG reste faible au niveau opérationnel", souligne toutefois Eric Vanpoucke.
La Société générale a aussi annoncé mercredi qu'elle allait lancer une réorganisation de sa BFI tandis que Christophe Mianné, l'actuel patron des dérivés actions qui a survécu à l'affaire Kerviel, a été nommé "avec effet immédiat" responsable des activités de marché de la banque.
"Dans ses nouvelles fonctions, Christophe Mianné aura en particulier pour mission d'étudier les modalités d'un éventuel rapprochement des activités de marché", fait savoir la banque.
Dans la gestion d'actifs, Société générale affiche une décollecte nette de 8,6 milliards d'euros sur les trois derniers mois de 2008, cette ligne de métier affichant sur la période une perte nette part du groupe de 152 millions d'euros.
Fin janvier, la banque a décidé de rapprocher une partie de ses activités de gestion d'actifs avec celles du Crédit agricole.
Cette alliance n'est néanmoins pas un préalable à une fusion des deux groupes, a encore averti Frédéric Oudéa sur CNBC.
Source: Yahoo News
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