Comprendre le "chemsex"
Le "chemsex", contraction des termes "chemicals" et "sex", réfère à l’usage de drogues dans le cadre d’activités sexuelles. Cette tendance, apparue à la fin des années 2000 aux États-Unis et au Royaume-Uni, a pris pied en France dès les années 2010. Parmi les produits souvent associés, on trouve le GBL, un solvant industriel qui se transforme en GHB une fois ingéré. Ce dernier est surnommé "drogue du viol" en raison de ses effets sédatifs puissants. La 3-MMC, quant à elle, est connue pour ses effets stimulants et est parfois désignée comme une alternative à la cocaïne.
Ces substances, souvent consommées en combinaison, augmentent les risques d’overdose, de comportements imprévisibles et d’agressions sexuelles. En outre, les partages de seringues ou les contacts non protégés multiplient les possibilités de transmission de maladies.
Ces substances, souvent consommées en combinaison, augmentent les risques d’overdose, de comportements imprévisibles et d’agressions sexuelles. En outre, les partages de seringues ou les contacts non protégés multiplient les possibilités de transmission de maladies.
Déjà plusieurs drames dans la région
Ce n’est pas la première fois que de tels incidents secouent le Nord. En 2019, à La Madeleine, un homme de 43 ans avait succombé après une soirée impliquant du GHB. Trois autres personnes avaient été hospitalisées pour intoxication. En 2021, un jeune homme de 27 ans à Valenciennes avait également perdu la vie, les analyses révélant la présence de multiples drogues dans son organisme.
Au-delà des drames individuels, le "chemsex" alimente également des circuits de trafic de substances psychoactives. En 2022, un luxueux appartement à Lille a été investi par les forces de l’ordre, mettant fin à un réseau fournissant des drogues comme le GBL et la 3-MMC pour des soirées organisées. Deux individus ont été condamnés.
En janvier 2024, une interception routière à Nœux-les-Mines a dévoilé un autre trafic : un conducteur a avoué approvisionner des participants en produits stupéfiants destinés au "chemsex". Ce type de trafic, souvent coordonné via internet, semble avoir pris de l’ampleur depuis les confinements liés à la crise sanitaire.
Une étude récente de la société française de toxicologie analytique, publiée en décembre 2023, révèle que le "chemsex" est en forte progression en France. Entre 2018 et 2023, 232 cas ont été recensés dans 14 régions, avec 90 cas d’intoxication ayant entraîné des comas ou des décès. Cinquante personnes y ont laissé la vie, et des incidents de rapports non consentis ont également été signalés.
https://www.lifelinemag.eu
Au-delà des drames individuels, le "chemsex" alimente également des circuits de trafic de substances psychoactives. En 2022, un luxueux appartement à Lille a été investi par les forces de l’ordre, mettant fin à un réseau fournissant des drogues comme le GBL et la 3-MMC pour des soirées organisées. Deux individus ont été condamnés.
En janvier 2024, une interception routière à Nœux-les-Mines a dévoilé un autre trafic : un conducteur a avoué approvisionner des participants en produits stupéfiants destinés au "chemsex". Ce type de trafic, souvent coordonné via internet, semble avoir pris de l’ampleur depuis les confinements liés à la crise sanitaire.
Une étude récente de la société française de toxicologie analytique, publiée en décembre 2023, révèle que le "chemsex" est en forte progression en France. Entre 2018 et 2023, 232 cas ont été recensés dans 14 régions, avec 90 cas d’intoxication ayant entraîné des comas ou des décès. Cinquante personnes y ont laissé la vie, et des incidents de rapports non consentis ont également été signalés.
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