Une proposition inattendue : relocaliser les Gazaouis
C’est le 25 janvier 2025, après un meeting à Las Vegas, que Donald Trump a surpris les journalistes présents dans son avion présidentiel. Il a déclaré avoir abordé ce sujet avec le roi Abdallah II de Jordanie, un allié clé des États-Unis dans la région, pour discuter de la possibilité d’accueillir davantage de Palestiniens. Trump a indiqué qu’il prévoyait de soumettre une proposition similaire au président égyptien Abdel Fattah al-Sissi dans les jours à venir. Selon ses termes, il s’agit de déplacer environ 1,5 million d’habitants de Gaza vers des « logements temporaires ou permanents » en dehors de cette région en crise.
« Regardez Gaza, c’est un désastre, un vrai désastre. Nous devons nous impliquer avec certains pays arabes pour construire ailleurs des logements où ces gens pourraient vivre en paix », a-t-il affirmé, en insistant sur l’urgence de trouver une solution. Le président américain, connu pour son passé de promoteur immobilier, a même envisagé la construction de nouvelles infrastructures dans les pays d’accueil.
Une Jordanie et une Égypte réticentes
Cependant, cette proposition se heurte à une forte opposition régionale. La Jordanie, qui abrite déjà une population importante de réfugiés palestiniens, considère cette idée comme une « ligne rouge ». Le roi Abdallah II avait déjà exprimé des réserves sur tout projet visant à relocaliser davantage de Palestiniens sur son territoire, ce qui pourrait déstabiliser le fragile équilibre politique du pays.
De son côté, l’Égypte a également fait savoir qu’elle ne souhaitait pas accueillir plus de réfugiés palestiniens. Les responsables égyptiens ont souligné que cela pourrait menacer leurs accords avec Israël et compliquer la situation sécuritaire dans la région.
De son côté, l’Égypte a également fait savoir qu’elle ne souhaitait pas accueillir plus de réfugiés palestiniens. Les responsables égyptiens ont souligné que cela pourrait menacer leurs accords avec Israël et compliquer la situation sécuritaire dans la région.
Un projet soutenu par certains en Israël
Si cette proposition a suscité des inquiétudes dans les pays voisins, elle a néanmoins trouvé des soutiens en Israël. Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, membre d’un parti d’extrême droite, a salué cette idée en la qualifiant d’« excellente ». Il a affirmé que les solutions traditionnelles, comme la division des territoires ou la création d’un État palestinien, représentaient une menace pour Israël. Selon lui, seule une approche radicale et novatrice pourrait garantir la paix et la sécurité.
Réactions des Palestiniens : rejet catégorique
Du côté palestinien, la réaction a été immédiate et ferme. Les habitants de Gaza, qui ont déjà subi des décennies de conflit et de déplacements forcés, rejettent en bloc cette proposition. Pour eux, quitter leur terre équivaut à une nouvelle tragédie. « Les Palestiniens savent ce que cela signifie d’être déracinés et de vivre comme réfugiés depuis 70 ans. Ils ne seront pas intéressés par cette idée », a déclaré Abdullah Al-Arian, historien basé au Qatar.
Le Hamas, qui contrôle Gaza, a condamné la suggestion de Donald Trump en la qualifiant de tentative de « nettoyage ethnique ». Un haut responsable du mouvement a affirmé que les Palestiniens « feront échouer ce projet comme ils ont résisté à toutes les tentatives de déplacement par le passé ».
Cette déclaration intervient alors que Gaza tente de se relever après 15 mois d’un conflit dévastateur entre Israël et le Hamas. Le cessez-le-feu en vigueur depuis le 19 janvier a permis à des dizaines de milliers de Gazaouis de rentrer chez eux, mais ils découvrent une région en ruines. Plus de 60 % des infrastructures ont été détruites, laissant des millions de personnes sans abri ni moyens de subsistance.
Pour certains observateurs, comme le général Jérôme Pellistrandi, cette situation rend la proposition de Trump « logique » d’un point de vue pragmatique, bien que moralement discutable. « Avec une région transformée en champ de décombres, déplacer temporairement une partie de la population pourrait permettre de reconstruire plus rapidement », a-t-il expliqué. Il a également évoqué l’idée d’un soutien financier massif des pays du Golfe ou des États-Unis pour financer cette relocalisation.
Parallèlement à cette proposition, Donald Trump a annoncé la reprise des livraisons de bombes de haute précision à Israël, suspendues sous l’administration précédente. Ces armes, connues pour leur grande puissance destructrice, avaient été bloquées en raison des préoccupations liées aux victimes civiles. Trump a justifié cette décision en déclarant : « Beaucoup de ces équipements, commandés et payés par Israël, sont enfin en route. »
Le Hamas, qui contrôle Gaza, a condamné la suggestion de Donald Trump en la qualifiant de tentative de « nettoyage ethnique ». Un haut responsable du mouvement a affirmé que les Palestiniens « feront échouer ce projet comme ils ont résisté à toutes les tentatives de déplacement par le passé ».
Cette déclaration intervient alors que Gaza tente de se relever après 15 mois d’un conflit dévastateur entre Israël et le Hamas. Le cessez-le-feu en vigueur depuis le 19 janvier a permis à des dizaines de milliers de Gazaouis de rentrer chez eux, mais ils découvrent une région en ruines. Plus de 60 % des infrastructures ont été détruites, laissant des millions de personnes sans abri ni moyens de subsistance.
Pour certains observateurs, comme le général Jérôme Pellistrandi, cette situation rend la proposition de Trump « logique » d’un point de vue pragmatique, bien que moralement discutable. « Avec une région transformée en champ de décombres, déplacer temporairement une partie de la population pourrait permettre de reconstruire plus rapidement », a-t-il expliqué. Il a également évoqué l’idée d’un soutien financier massif des pays du Golfe ou des États-Unis pour financer cette relocalisation.
Parallèlement à cette proposition, Donald Trump a annoncé la reprise des livraisons de bombes de haute précision à Israël, suspendues sous l’administration précédente. Ces armes, connues pour leur grande puissance destructrice, avaient été bloquées en raison des préoccupations liées aux victimes civiles. Trump a justifié cette décision en déclarant : « Beaucoup de ces équipements, commandés et payés par Israël, sont enfin en route. »