Le 9 décembre 2012, était célébrée, dans les villes de France, la laïcité. A Angers, la manifestation s’est tenue Place de Lorraine en présence de Jean-Louis Mogan, Conseiller de l’Ordre et représentant le Grand Maître du Grand Orient de France, de la Fédération Nationale des Délégués Départementaux de l’Eduction Nationale (DDEN) représentée par le Conseiller fédéral Jacques Manceau et de Laurent Escure, Secrétaire général de l’Union Nationale des Syndicats Autonomes (UNSA). Il faut déplorer l’absence des représentants des différentes confessions. Volontaire ou non, elle démontre, s’il en était besoin, que le combat fraternel pour la laïcité, la liberté de croire ou de ne pas croire, est plus que jamais à l’ordre du jour.
La journée nationale de la laïcité célèbre la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat du 9 décembre 1905. «La laïcité n’est pas une opinion, c’est la liberté d’en avoir une» déclarait Jean-Louis Mogan, ajoutant que la défense et la promotion de la laïcité étaient la condition du bien vivre ensemble dans l’égalité et la fraternité.
Pour Jacques Manceau, la laïcité doit guider le grand chantier de la rénovation et de la refondation de l’école, lequel devrait prévoir d’inclure, dans les programmes, de l’instruction laïque pour la bonne compréhension du vivre ensemble, la morale laïque s’organisant autour de la fraternité laïque.
Selon Laurent Escure, la laïcité, mission de l’école publique et laïque est à surveiller avec vigilance afin d’éviter les dérives et garantir la liberté des consciences sans porter de jugement.
Des enfants ont chanté l’Hymne National et l’arbre de la laïcité a été planté en présence de Frédéric Beatse, Maire de la Ville pour qui la laïcité aboutirait à la construction d’une société nouvelle accueillant la Différence, donnant aux croyants la possibilité de vivre leur foi dans des conditions dignes.
La symbolique de l’arbre est intéressante par la solidarité de ses branches, de ses feuilles attachées au tronc commun. Lorsqu’une feuille tombe, l’arbre tout entier s’en trouve diminué. Voilà qui m’amène à penser que si nous devons réduire le concept de laïcité à la loi de 1905 qui sépare l’Eglise et l’Etat, notre vivre ensemble devient une simple coexistence pacifique que certains nomment «tolérance». Pourtant, on tolère aussi bien son ennemi que celui dont on ne veut pas et que la loi nous impose. Rien à voir avec un arbre puisqu’il s’agit alors, non pas d’un tronc commun, mais du plus petit dénominateur commun.
A la vérité, laïcité et tolérance trouvent leurs limites dans la rancœur, le ressentiment que nous pouvons éprouver envers cet inconnu qu’est l’autre. C’est ainsi qu’au fil du temps, l’arbre de la laïcité se trouve dénudé par la chute de tant et tant de feuilles que certains arrachent, excluent par peur ou pour instrumentaliser politiquement leur rejet de la différence. La loi ne suffit pas car elle n’exprime pas la nécessaire révolution des consciences. De fait, on met en place, non pas des droits inaliénables, mais des protocoles compassionnels destinés à rassurer ceux qui, repliés sur une identité convenue, s’y réfugient autant que ceux qui sont manifestement rejetés. Ne leur jetons pas la pierre : la peur même si elle n’évite pas le danger, n’a pas à se justifier.
Pour autant, la communication en temps réel que nous imposent les nouvelles technologies fait que nous devons aller au-delà des identités en affirmant que ce qui lie les humains, c’est tout simplement le désir de connaître l’autre et d’aller vers lui, non pas malgré sa différence mais bien à cause de celle-ci. Il faut rechercher la diversité et s’en nourrir. On regrette, à ce propos, que les événements organisés autour de cette journée 2012 de la laïcité soient restés discrets, de même que leur annonce, tant au plan national qu’au plan local. A ceci, il faut apporter un bémol: c’est en effet aujourd’hui que le Président François Hollande a annoncé la mise en place d’un Observatoire de la Laïcité.
La journée nationale de la laïcité célèbre la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat du 9 décembre 1905. «La laïcité n’est pas une opinion, c’est la liberté d’en avoir une» déclarait Jean-Louis Mogan, ajoutant que la défense et la promotion de la laïcité étaient la condition du bien vivre ensemble dans l’égalité et la fraternité.
Pour Jacques Manceau, la laïcité doit guider le grand chantier de la rénovation et de la refondation de l’école, lequel devrait prévoir d’inclure, dans les programmes, de l’instruction laïque pour la bonne compréhension du vivre ensemble, la morale laïque s’organisant autour de la fraternité laïque.
Selon Laurent Escure, la laïcité, mission de l’école publique et laïque est à surveiller avec vigilance afin d’éviter les dérives et garantir la liberté des consciences sans porter de jugement.
Des enfants ont chanté l’Hymne National et l’arbre de la laïcité a été planté en présence de Frédéric Beatse, Maire de la Ville pour qui la laïcité aboutirait à la construction d’une société nouvelle accueillant la Différence, donnant aux croyants la possibilité de vivre leur foi dans des conditions dignes.
La symbolique de l’arbre est intéressante par la solidarité de ses branches, de ses feuilles attachées au tronc commun. Lorsqu’une feuille tombe, l’arbre tout entier s’en trouve diminué. Voilà qui m’amène à penser que si nous devons réduire le concept de laïcité à la loi de 1905 qui sépare l’Eglise et l’Etat, notre vivre ensemble devient une simple coexistence pacifique que certains nomment «tolérance». Pourtant, on tolère aussi bien son ennemi que celui dont on ne veut pas et que la loi nous impose. Rien à voir avec un arbre puisqu’il s’agit alors, non pas d’un tronc commun, mais du plus petit dénominateur commun.
A la vérité, laïcité et tolérance trouvent leurs limites dans la rancœur, le ressentiment que nous pouvons éprouver envers cet inconnu qu’est l’autre. C’est ainsi qu’au fil du temps, l’arbre de la laïcité se trouve dénudé par la chute de tant et tant de feuilles que certains arrachent, excluent par peur ou pour instrumentaliser politiquement leur rejet de la différence. La loi ne suffit pas car elle n’exprime pas la nécessaire révolution des consciences. De fait, on met en place, non pas des droits inaliénables, mais des protocoles compassionnels destinés à rassurer ceux qui, repliés sur une identité convenue, s’y réfugient autant que ceux qui sont manifestement rejetés. Ne leur jetons pas la pierre : la peur même si elle n’évite pas le danger, n’a pas à se justifier.
Pour autant, la communication en temps réel que nous imposent les nouvelles technologies fait que nous devons aller au-delà des identités en affirmant que ce qui lie les humains, c’est tout simplement le désir de connaître l’autre et d’aller vers lui, non pas malgré sa différence mais bien à cause de celle-ci. Il faut rechercher la diversité et s’en nourrir. On regrette, à ce propos, que les événements organisés autour de cette journée 2012 de la laïcité soient restés discrets, de même que leur annonce, tant au plan national qu’au plan local. A ceci, il faut apporter un bémol: c’est en effet aujourd’hui que le Président François Hollande a annoncé la mise en place d’un Observatoire de la Laïcité.
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