... Je longe le caniveau; la chaleur des fûts enflammés sur le trottoir me gêne, une fournaise. Les sauterelles ne sont plus sensibles à la fumée. Des types agitent des lambeaux de vêtements. Les sauterelles ne fuient pas ; elles s’accrochent. Un mec en cueille une pleine poignée et l’empoche. Il me sourit.
Peu à peu, les sons des salves de l’artillerie de la Défense Côtière se rapprochent. Je connais un autre bouge, quelques centaines de mètres, plus au sud, mais il se fait tard et mon affectateur m’attend. J’ai soif, très soif. Saloperie de quota, de ville, de monde...