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Commerces et services
05/06/2021 - 14:14

Crédit Lausanne

Sachez en encore plus sur le monde des banques en découvrant notre article du jour sur le monde du crédit !



L'endossement des billets de banque a grandement facilité le commerce et a connu un succès immédiat. Il n'était plus nécessaire de parcourir l'Europe avec des sacs pleins d'or attachés à la ceinture. L'or est resté en sécurité dans les coffres des orfèvres. Au lieu de l'or, des billets de banque ont commencé à circuler, qui, pour des raisons évidentes, étaient plus faciles à transporter et moins attrayants pour les voleurs.

Avant de poursuivre notre récit, il convient d'évoquer la figure des orfèvres-conservateurs : on ne peut les considérer comme une forme embryonnaire de banque. Ils recevaient de l'argent en dépôt mais n'exerçaient pas encore les deux autres fonctions caractéristiques d'une banque : le prêt d'argent et la création monétaire. L'innovation que représente la circulation des billets de banque au lieu de l'or n'a été rendue possible que par un seul élément, la fiabilité des orfèvres-conservateurs, leur richesse et la réputation de leurs coffres forts.

Que s'est-il passé ensuite ? Un gardien-orefice, dont le nom n'est pas parvenu jusqu'à nous, a mûri avant les autres l'idée de tirer profit en prêtant à d'autres l'or accumulé qui ne lui appartient pas. C'est à lui que revient le mérite d'être le premier proto-banquier.

Il faut donc imaginer qu'un marchand ayant besoin d'un crédit s'adressait à ce proto-banquier pour emprunter de l'or, et que ce dernier, au lieu de lui remettre le magot, lui remettait un billet de banque dans lequel il reconnaissait une certaine quantité d'or au détenteur. En revanche, pour le commerçant, le billet de banque était tout à fait équivalent au magot s'il pouvait ensuite être utilisé dans les échanges comme s'il s'agissait d'or. L'opération que nous venons de décrire fait de l'orfèvre-dépositaire un proto-banquier car, en même temps, apparaissent les deux autres fonctions typiques de la banque, l'octroi de prêts et la création de monnaie. En effet, en émettant des billets de banque en quantité supérieure à l'or détenu dans les coffres, non seulement des prêts ont été accordés, mais de la monnaie a été créée, précisément au sens où l'entendent les économistes qui considèrent comme monnaie tout ce qui est accepté dans les échanges. Les proto-banques ont donc créé de la monnaie en émettant plus de billets que l'or qu'elles possédaient et en augmentant, par conséquent, le montant total des moyens de paiement.

Il ne reste plus qu'à préciser un dernier point. Les orfèvres-banquiers ayant signé plus de billets de banque que l'or qu'ils possédaient, ne se dirigeaient-ils pas vers une faillite financière certaine ? La réponse à cette question est négative, car ils ont signé les billets uniquement contre des prêts, augmentant ainsi leurs crédits. Le risque qu'ils encouraient rationnellement était le risque dit d'illiquidité. L'illiquidité n'est pas synonyme d'insolvabilité, c'est-à-dire d'incapacité à assurer le service des dettes. L'illiquidité peut également survenir lorsque le bilan est sain mais qu'il existe des dettes que les créanciers peuvent exiger immédiatement et des crédits qui ne sont pas immédiatement payables. Et telle était précisément la situation des orfèvres-banquiers. Ils avaient accordé des prêts à terme mais leurs dettes étaient immédiatement payables puisqu'ils ne pouvaient pas refuser de livrer l'or immédiatement si le porteur d'un billet se présentait à la banque. Mais, comme on l'a souligné, les orfèvres-banquiers se soumettaient "rationnellement" au risque d'illiquidité dans le sens où, tout bien considéré, il s'agissait d'un risque calculé. Après tout, il suffisait d'éviter que trop de détenteurs de billets se présentent au guichet le même jour pour réclamer leur or.

Les banques modernes sont différentes du banquier orfèvre à bien des égards, mais les trois fonctions de base restent les mêmes. L'or a été remplacé par les billets de la Banque centrale européenne, tandis que les billets de banque ont été remplacés par des chèques, des cartes de crédit et d'autres instruments de paiement. Sauf dans de rares cas, on ne voit guère aujourd'hui de ruée des déposants vers la banque. Et ce, parce qu'il existe des règles et des institutions qui, au fil du temps, ont renforcé et préservé la confiance des individus dans le système bancaire. Dans notre pays, si une banque fait faillite, chaque titulaire de compte est assuré pour un montant supérieur à 100 mille euros grâce à l'intervention du Fonds interbancaire de protection des dépôts. Très peu de personnes détiennent une telle somme d'argent sur leur compte courant. En cas de faillite, personne ne risque vraiment de perdre ses économies. Il s'agit de la couverture la plus élevée au sein des pays de la zone euro.

Source : https://www.credit-conseil.ch/suisse/lausanne/

josie bonet



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